La société Renofass a profité du salon Ecobat, qui s'est tenu du 18 au 20 mars à Paris, pour lancer la commercialisation de son revêtement pour les façades poreuses, Hydrophot. Ce produit utilise le très classique dioxyde de titane (TiO2 ), sous forme de microparticules, et ses propriétés photocatalytiques pour dégrader les polluants organiques et minéraux présents dans l'air extérieur : oxydes d'azote (NOx), de soufre (SOx), composés organiques volatils (COV) et particules carbonées. Mais il possède quatre autres fonctions : « Hydrophobe, il laisse ruisseler l'eau, ce qui entraîne les dépôts ou la végétalisation. Microporeux, il autorise les échanges de vapeur à travers la paroi. Il est également autonettoyant et dégrade les micro-organismes », énumère Jean-Marie Caibé, gérant de Renofass. Des essais sur l'efficacité de la dépollution montrent l'abattement des NOx jusqu'à 1 226 microgramme/m3 /heure, quand les alertes de pollution sont déclenchées à 200 microgrammes/m3 . « Pour les COV, la destruction est totale en quelques heures », ajoute Jean-Marie Caibé. Des essais menés depuis trois ans sur une petite portion de façade d'un bâtiment de Vinci ont permis à Renofass de remporter sa première commande. Hydrophot a reçu un avis technique positif du CSTB pour son revêtement de façade qui dépollue l'air. Des tests de durabilité ont été menés par le Centre de recherches routières de Belgique, et ont validé la tenue du revêtement sur une période de dix ans. Une demande d'ETV (Environnmental Technology Verification) est en cours avec Rescoll, ainsi qu'une démarche de définition d'un écolabel Photocatalyse avec l'Afnor. AC