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Sobriété et croissance font bon ménage

PUBLIÉ LE 7 AVRIL 2015
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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« Diviser par deux les consommations d'énergie d'ici 2050 : c'est possible et nécessaire ! » Dès son titre, la note du groupe de réflexion Terra Nova publiée début février donne le ton. Cet objectif figure en bonne place dans le projet de loi sur la transition énergétique. Mais, puisque 2050 apparaît éloignée, une cible intermédiaire semble indispensable. Or, l'objectif de réduction de 20 % d'ici à 2030 par rapport à 2012, qui figurait initialement dans le projet de loi, prête à discussion. Le Sénat lui préférerait une baisse de l'intensité énergétique, c'est-à-dire de l'énergie consommée par point de PIB, de 2,5 % par an. Un critère lié à la croissance économique qui pourrait s'avérer bien moins ambitieux qu'une baisse absolue. « De plus, l'objectif de division par deux des consommations énergétiques d'ici à 2050 a été remplacé par un terme plus vague », regrette Pierre Musso, coordinateur écologie pour Terra Nova et coauteur de la note. Pourquoi un tel recul ? Beaucoup craignent qu'une baisse de la consommation énergétique ne freine la croissance. Terra Nova, dans sa note, assure le contraire. L'analyse décline, secteur par secteur, les objectifs à atteindre en prenant une hypothèse optimiste de croissance du PIB de 1,7 % par an. Pour réduire la consommation d'énergie de 20 % d'ici à 2030, puis de 50 % d'ici à 2050, les auteurs estiment que les transports devront consommer 1,5 % de moins par an jusqu'en 2030, puis 2,5 % jusqu'en 2050. On retrouve les mêmes chiffres pour le logement. En production (industrie, tertiaire, agriculture), la baisse proposée est de 1 %, puis de 2 % par an. Comment y parvenir ? Dans les transports, la consommation baisse déjà depuis le début des années 2000. « La hausse et la volatilité des prix des carburants ont rendu indispensables des véhicules plus économes », ajoute l'étude, par exemple avec la technologie Start&go, conçue pour couper automatiquement le moteur à chaque arrêt. Ajoutons que le covoiturage, le vélo et même la marche à pied se développent. Enfin, une attention particulière est portée aux derniers kilomètres en ville des transports de marchandises. « Ces évolutions n'en sont sans doute qu'à leurs débuts et pourront s'accélérer dans les prochaines années », assure l'étude. Sur le long terme, l'urbanisme pourrait favoriser les économies d'énergie en rapprochant les zones d'activités des zones résidentielles. Concernant les logements, on observe deux analyses. Pour certains, comme la fondation Ifrap, la sortie de la précarité énergétique des ménages va conduire à une augmentation des consommations. Mais, pour Terra Nova, la politique de construction de logements sociaux à faible consommation et les programmes de rénovation auront l'effet inverse. Dans les bâtiments tertiaires, on constate déjà une amélioration de l'intensité énergétique de 1 % par an en moyenne sur la dernière décennie. Sur le parc public français, environ 30 milliards d'investissements sont déjà financièrement viables. « Mais le soutien de la puissance publique est indispensable pour s'engager dans des investissements rentables sur plusieurs dizaines d'années », souligne Pierre Musso. Quant aux locaux tertiaires, les restructurations profondes des bâtiments, dues à l'obsolescence accélérée liée aux changements des usages, seront autant d'occasion d'engager des travaux. Ces actions, parfaitement réalisables, nécessitent néanmoins une nouvelle politique à l'échelle nationale et locale. Et pour cela, des objectifs clairs et à court terme sont indispensables. « Si l'objectif est réaliste et proche, il sera mis en avant par les administrations pour monter des programmes d'action et justifier les moyens. Mais un objectif à 2050 est éloigné, il perd de sa force », regrette Pierre Musso. D'où le besoin d'une cible intermédiaire en 2030. Un autre élément pose problème : la définition de la « consommation énergétique », qui correspond à la consommation d'énergie finale consommée en France. Se limiter à l'énergie consommée dans l'Hexagone pénalise les produits fabriqués en France au détriment de produits importés, dont l'énergie grise – utilisée pour la fabrication – n'est pas prise en compte. « Ce sujet a été abordé lors des négociations sur le climat », observe Pierre Musso. Mais ces débats sont compliqués, car on touche aux négociations commerciales. »
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