Dans un référé, la Cour des comptes liste les risques de sécurité industrielle, environnementale et sanitaire du site industriel du bassin de Lacq. Ce site, le troisième pôle chimique français, compte vingt installations classées, dont quatorze Seveso à seuil haut. La Cour met en avant la nécessité d'un meilleur contrôle des émissions à la lumière des rejets de tetrachlorure de carbone de l'usine Arkema de Mont, qui « avaient atteint en 2011 près de sept fois le quota alloué pour l'ensemble de l'Europe » du fait de dysfonctionnements récurrents. Elle pointe également des problèmes de sécurité des transports de matières dangereuses. Ils sont liés d'une part au stockage effectué à bord de véhicules-citernes ou de wagons non contrôlés, et d'autre part à la réglementation sur les voies ferrées qui ne s'applique pas au réseau privé du site. Enfin, la pollution de l'air et l'exposition des riverains « à plus de 140 substances différentes » ne sont pas suffisamment prises en compte. D'ores et déjà, le ministère de l'Écologie a annoncé des évolutions réglementaires pour contrôler la sécurité ferroviaire des voies privées dans un délai de dix-huit mois. > ccomptes.fr