La direction d'Areva a entamé les négociations avec les syndicats de salariés pour engager un plan de restructuration. L'opération fait partie du programme de sauvegarde économique de l'industriel spécialisé dans le nucléaire et les énergies renouvelables. Les dirigeants d'Areva engagent ainsi un plan sur trois ans. Le but est de remédier à la situation financière catastrophique de l'industriel. Le 4 mars dernier, le groupe annonçait une perte de 4,8 milliards d'euros en 2014 et le lan cement d'un plan de réorganisation. Il est passé le 7 mai à la phase pratique. « La situation économique du groupe impose d'engager sans attendre des mesures d'économies à hauteur d'un milliard d'euros à l'horizon 2017 », annonce Areva. L'industriel veut réduire ses investissements et améliorer « la performance de ses achats ». Mais aussi réduire « ses frais de personnels de l'ordre de 15 % en France et de 18 % au total au niveau mondial ». L'impact précis en termes d'emploi doit être discuté avec les syndicats. La réduction des effectifs dépendra des gains réalisés grâce à d'autres leviers d'économies : la rémunération, l'organisation de la production et du temps de travail. Une première négociation est prévue de mai à juin 2015. Industriel du nucléaire, Areva est aussi présent dans les énergies renouvelables, notamment dans l'éolien offshore. En mars 2015, il avait déjà annoncé une réorganisation. Areva a ainsi signé un accord avec l'espagnol Gamesa. Les deux groupes veulent créer une coentreprise dans l'éolien en mer. Nommée Adwen, elle doit être composée de 700 personnes et détenue à parts égales par les deux partenaires. Adwen sera chargée de concevoir, fabriquer, installer et assurer la maintenance des éoliennes. TB