Le fabricant de moquette Interface avance vers son objectif de ne plus dépendre du pétrole. Il introduit en effet dans la fabrication de ses produits un nouveau composé, qui remplace la couche de latex d'origine pétrolière, du caoutchouc styrène-butadiène (SBR). Sa fonction : assembler les fibres et la sous-couche. Il aura fallu sept ans de R & D à son partenaire Shark Solutions pour parvenir à ce résultat. Shark est spécialisé dans le recyclage du polyvinyle de butyral (PVB), qui compose la feuille plastique des pare-brise des voitures. Mais jusqu'à présent, ce PVB était recyclé sous forme de poudre. Or, Interface avait besoin d'une formulation liquide pour l'intégrer dans son procédé de fabrication. La formulation développée par Shark contient, outre le PVB, des retardateurs de flamme, des agents antistatiques et du calcaire. Sa capacité de production lui permet de se substituer au latex utilisé dans la gamme Scandinavian puis, d'ici à la fin de 2015, dans toutes les moquettes denses et rases (« microtuft ») d'Interface, avec une empreinte carbone réduite de 80 %. Pour rappel, l'impact des autres matériaux des moquettes d'Interface est déjà réduit au mieux, grâce à l'utilisation de fibres recyclées ou bio-sourcées, et de calcaire recyclé pour la sous-couche. > interface.com