Coup sur coup, l'Ademe vient de dévoiler trois études sur le covoiturage et l'autopartage. Deux sujets sur lesquels les publications ne sont pas légion. Celle sur l'autopartage entre particuliers, une offre de mobilité plutôt récente, est même une première. Réalisées par les bureaux d'études Inddigo et 6 T, ces travaux s'appuient sur des retours d'expériences concrets d'usagers, notamment des utilisateurs du service Blablacar ou de ses équivalents côté autopartage. L'une des études, qui éclaire les mille et une manières dont les usagers s'approprient les aires de covoiturage, a bénéficié de l'appui de plusieurs collectivités locales. Au final, les enseignements sont (forcément) nombreux. Parmi les principales conclusions, le fait que le covoiturage se substitue en grande majorité à des déplacements effectués seuls en voiture, et très peu à des déplacements en transport collectif. Le profil des covoitureurs aussi se diversifie : « Il ne s'agit plus d'une pratique d'étudiants. De plus, le covoiturage n'est pas seulement pratiqué par des urbains ». Quant aux motivations des utilisateurs, elles ne s'avèrent pas seulement financières : « Les propriétaires de voitures mettent en avant leur volonté de partager un véhicule peu utilisé avec d'autres personnes, par souci d'écologie et pour rendre service ». Il reste néanmoins des obstacles au développement de ces pratiques émergentes de déplacement : la contrainte horaire et l'incertitude du trajet retour sont par exemple citées pour le covoiturage. Pour l'auto-partage en revanche, ces paramètres restent à étudier. MB