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S'informer, c'est économiser

PUBLIÉ LE 21 SEPTEMBRE 2015
LA RÉDACTION
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Mieux connaître sa consommation électrique permet de la réduire. Tel est le credo des adeptes des compteurs « intelligents » comme Linky, en cours de déploiement en France. « Une information en temps réel, directement transmise au consommateur, plus riche et plus fréquente sur la consommation, pourrait en effet assurer un rôle de sensibilisation et inciter le consommateur à mieux maîtriser ses usages », notait ainsi l'Ademe en 2011 en s'appuyant sur des études menées aux États-Unis, au Canada, en Scandinavie, aux Pays-Bas et Royaume Uni… mais pas en France. En effet, il n'existait pour notre pays aucune étude sur l'influence des technologies de l'information et de la communication (TIC) sur les consommations d'électricité. D'où l'intérêt de celle que viennent de faire paraître Adnane Kendel et Nathalie Lazaric, deux chercheurs du Groupe de recherche en droit, économie, gestion (Gredeg) de l'université de Nice-Sophia-Antipolis. Une telle étude était nécessaire car « le contexte français est différent, précise Nathalie Lazaric. Le prix du kilowattheure est faible, ce qui n'incite pas à diminuer ses consommations. Il existe peu de modulation des tarifs, et l'omniprésence du fournisseur historique, EDF, empêche l'émergence d'une grande variété de solutions. » Le projet Ticelec, mené en partenariat entre le Gredeg, la société Ubinode, l'OFCE et la mairie de Biot près de Nice, a porté sur 95 ménages de la commune de Biot. Ces ménages ont été partagés en trois groupes. Le premier n'était pas équipé du moindre instrument, et servait de groupe témoin. Le deuxième recevait un dispositif permettant de connaître sa consommation électrique en temps réel, mais sans pouvoir détailler chaque poste. Enfin, le troisième a été équipé de prises « intelligentes » leur offrant des informations sur la consommation de chaque é quipement. L'expérience a duré un an, afin de prendre en compte les changements de pratique des consommateurs, et la saisonnalité. « Une information en temps réel, directement transmise au consommateur, plus riche et plus fréquente » Premier enseignement : la sensibilisation suffit à induire un changement de comportement, même sans le moindre équipement high-tech. En effet, le groupe non équipé a réduit ses consommations de 13 %, sim plement en indiquant tous les deux mois sa consommation, en étant présent aux réunions, et en modifiant ses pratiques sans aide technique. Cependant, les familles équipées ont davantage changé leurs pratiques énergétiques : - 25 % pour le groupe 2, - 28 % pour le groupe 3. La différence entre ces deux groupes peut sembler minime. Cependant, « dans le groupe 3, les changements de pratiques sont plus qualitatifs, indique Nathalie Lazaric. Par exemple, ces familles savent mieux gérer les heures pleines et les heures creuses. » Parmi les changements de comportement, citons l'extinction des lumières dans les pièces inoccupées, l'adoption de lampes basse consom-mation, ou encore la mise en veille de certains appareils. En revanche, seuls trois foyers ont fait des investissements en lien avec les économies d'énergie, et un seul a investi dans l'isolation, les autres foyers ayant préféré acheter de nouveaux appareils multimédias, à l'effet plutôt négatif sur l'environnement. Ces baisses de consommation sont plus fortes que dans les expériences similaires menées dans d'autres pays, qui observaient des diminutions de 5 à 15 %. Ce bon résultat peut être lié au contexte particulier de la France, mentionné ci-dessus, mais aussi à un biais de l'étude : toutes les familles étudiées appartiennent aux catégories socioprofessionnelles élevées (CSP+), souvent plus motivées par la défense de l'environnement et plus à l'aise avec les TIC que la moyenne. Les deux chercheurs souhaitent donc reproduire l'étude sur une population plus représentative. Pour Nathalie Lazaric, l'étude Ticelec montre que les TIC peuvent aider à réduire les consommations d'électricité, mais ne sont pas suffisantes : « il faut récompenser les consommateurs vertueux en combinant l'information détaillée à des offres tarifaires d'électricité plus différenciées. C'est ainsi que les consommateurs acquerront une culture technologique pour faire baisser leurs consommations. » CM
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