Les régulateurs des communications ont présenté un guide visant à réduire l’empreinte environnementale des services numériques, comme les sites web, les applications, ou les outils utilisant l’intelligence artificielle. Le référentiel s’adresse aux concepteurs, éditeurs ou fournisseurs de service numérique.
Allongement de la vie des terminaux, diminution des ressources utilisées, utilisation des produits... le guide identifie 78 critères pour réduire l’empreinte environnementale des outils numériques. Chaque point est accompagné de fiches pédagogiques détaillant les étapes de mise en œuvre et la difficulté du processus.
La DINUM, la CNIL et l’INRIA ont également contribué à l’élaboration du référentiel.
Une empreinte environnementale en passe d’exploser
Selon l’étude de l’Ademe et de l’Arcep, le numérique représente aujourd’hui 2,5 % de l’empreinte carbone en France. S’ajoutent d’autres impacts environnementaux, comme l’épuisement des ressources (métaux, minéraux...). Les terminaux, en particulier leur fabrication, représentent la majeure partie de l’empreinte environnementale du secteur.
Si les usages du numérique continuent de progresser au rythme actuel, et sans réduction de son empreinte environnementale, le trafic de données pourrait être multiplié par 6 d’ici 2030, et le nombre d’équipements serait en hausse de 65 % par rapport à 2020. L’empreinte carbone du numérique en France augmenterait alors de 45 % et la consommation de ressources abiotiques (métaux et minéraux), serait en hausse de 14 %.