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Comment concilier esthétique et sobriété

PUBLIÉ LE 5 OCTOBRE 2015
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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En coulisse, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte a encore été l'occasion pour les experts du bâtiment de se chamailler à coups d'amendements. D'un côté, les chasseurs de calories favorables aux rénovations lourdes des passoires énergétiques. De l'autre, les défenseurs du patrimoine qui refusent que la banalisation de l'isolation par l'extérieur et des fenêtres en PVC homogénéise le parc immobilier français en sacrifiant l'esthétique de chaque époque et de chaque région. Avec son étude sur l'habitat ancien, la préfecture de la région Alsace a essayé de sortir de ce clivage souvent caricatural en faisant travailler ensemble ses directions de l'Environnement et des Affaires culturelles. Après avoir cherché il y a un an à comprendre le fonctionnement thermique de sept logements représentatifs de l'architecture d'avant-guerre (qui représentent un tiers du parc), les responsables de l'étude ont évalué les mesures à prendre pour réduire fortement leur consommation. Un deuxième volet qui s'appelle so brement « agir ». Le parti pris architectural est assumé. Hors de question, par exemple, pour un corps de ferme à colombages de modifier la perception des façades et la matière existante, qu'il s'agisse de l'enduit ou des menuiseries. De même, à l'intérieur, il est jugé essentiel de préserver les lambris et les moulures et de maintenir « l'habitabilité des volumes »… Autant de contraintes pour le maître d'œuvre. Malgré ce qui pourrait apparaître comme des sujets de discordes, les spécialistes du patrimoine et ceux de l'énergie se sont accordés assez facilement. Car sans surprise, même d'un strict point de vue thermique, les solutions techniques à envisager pour chaque réhabilitation sont différentes du bâti plus récent. Un travail de modélisation a permis de comparer plusieurs options pour isoler les bâtiments. L'étude met ainsi en valeur « le rôle bénéfique des espaces-tampons (caves, appentis) et des « Schlupf » (espaces vides d'environ 80 cm de large entre les maisons) ». Elle insiste en outre sur l'inertie apportée par les murs ou sur l'équilibre hygrothermique que l'on aurait tort de rompre en imperméabilisant les murs. Non seulement l'ajout d'isolants doit faire l'objet d'une approche esthétique, mais elle doit surtout être adaptée au besoin : la mousse minérale et les enduits perspirants, oui. Les laines minérales, non. La première option étant chère, « les isolants bio-sourcés, mis en œuvre dans les règles de l'art, présentent moins de risques que les isolants conventionnels ». Et leur surcoût reste modéré (4 à 11 %). Pour éclairer le maître d'œuvre sans lui dicter sa conduite, trois scénarios sont proposés pour chacun des logements représentatifs. Le premier donne la priorité au gain énergétique. Le deuxième se contente de cibler les principales déperditions thermiques. Le troisième privilégie le patrimoine et l'architecture. À chaque fois, l'impact des travaux recommandés est évalué selon cinq paramètres : gain énergétique, confort d'été, diminution de l'effet paroi froide en hiver, absence de risque lié à l'humidité dans les murs, respect de l'aspect patrimonial et architectural. Pour un appartement par exemple, le scénario 1 recommande une isolation par l'intérieur des murs et des planchers ainsi que le remplacement des fenêtres et des portes. Le coût indicatif des travaux est évalué à 380 euros/m2 et la diminution annuelle des charges à 69 %. Pour celui qui se contente d'ajouter des doubles vitrages et d'isoler le plancher du grenier et le plafond de la cave, le coût se limite à 150 euros/m2 et les charges ne sont réduites que d'un tiers. L'étude proposée sous forme de fiches pratiques souligne les avantages et les inconvénients de chaque option. Pour conserver le même exemple, le scénario 1 génère une perte de surface et une modification de l'esthétique intérieure avec une éventuelle perte des décors originels. Le scénario 3 ne permet pas de corriger sensiblement l'effet paroi froide très désagréable pour l'usager. Même en travaillant en bonne intelligence, la solution parfaite n'existe pas. OD
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