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Toute la lumière sur le Lifi

PUBLIÉ LE 30 MARS 2016
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
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Dans les allées du musée de la Carte à jouer d'Issy-les-Moulineaux, les visiteurs, armés de tablettes, picorent des informations devant les tableaux. Une scène classique à l'heure des objets connectés et de l'omniprésence du Wifi. Sauf que… ce n'est pas le Wifi qui est utilisé ici, mais le Lifi. La différence ? Le Lifi utilise la lumière pour transmettre les données, et non des ondes électromagnétiques.Depuis quelques mois, cette technologie commence à faire parler d'elle. Ses adeptes ont deux motivations : la sécurité des données (défense, banque, entreprises, etc.), ou la santé.. En effet, contrairement à la radiofréquence du Wifi (Wireless Fidelity), capables de traverser murs et plafonds, la lumière utilisée par le Lifi (Light Fidelity) ne pénètre pas la matière. C'est donc une alternative aux champs électromagnétiques, classés cancérogène possible par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC). En France, ils sont encadrés par la loi Abeille du 9 février 2015 qui vise à modérer l'exposition du public aux ondes électromagnétiques.Comment la lumière peut-elle transmettre des données ? En fait c'est le clignotement de la source lumineuse, à une fréquence invisible pour l’œil humain, qui permet la transmission des données – la présence ou l'absence de lumière correspondant au code binaire 0 ou 1 de l'informatique. « Comme du morse optique », résume Édouard Lebrun, directeur du projet Lifi chez Lucibel. Mais toutes les sources lumineuses ne peuvent transmettre des données. Seules les Leds, des composants électroniques, le permettent. Chaque Led, connectée à un câble Ethernet, peut être un point d'émission.Il existe en fait deux grands domaines d'application du Lifi : soit les géoservices, soit l'internet. Les géoservices, comme le développement d'un GPS à l'intérieur des bâtiments, nécessitent un faible débit et un signal monodirectionnel, de la Led vers l'outil de lecture.Certaines entreprises parlent parfois de technologie VLC, pour Visible Light Communication. Les caméras des smartphones actuels sont déjà capables de décrypter ce signal, sans modification.L'autre application, l'internet, nécessite un lien bi-directionnel : il s'agit de pouvoir envoyer des données (un courriel, par exemple) aussi bien que d'en recevoir. « Mais il faut un débit plus élevé. D'ici à la fin de l'année, nous pourrons proposer un débit ascendant de 20 Mb/s et, en descendant, de 100 Mb/s  », précise Denis Marsault responsable marketing et développement commercial de Luciom, fournisseur de la technologie Lifi. Mais pour émettre les données, ce n'est pas la lumière visible qui est utilisée, mais l'infrarouge. Ce rayonnement, dangereux pour l’œil, est encadré en termes de débit et de portée par des normes, « mais reste compatible avec une utilisation sous 3 mètres de plafond », poursuit Denis Marsault. Concrètement, les ordinateurs et les tablettes doivent être équipés d'une clé USB pour la réception de la lumière visible et l'émission de l'infrarouge.Le Lifi commence également à permettre l'utilisation de la communication sans fil par plusieurs personnes. Luciom garantit aujourd'hui la connexion de 15 personnes sous un luminaire. Mais pour l'instant, le Lifi est installé en complément du Wifi. Le déploiement de la solution est freiné par son coût.Les premiers établissements pilotes commencent à voir le jour. C'est le cas de Sogeprom, une filiale de la Société générale, qui teste la technologie de l'anglais PureLifi intégrée dans les luminaires de Lucibel, depuis un an. « Nous équipons les salles de réunion du prochain site de Sogeprom, dont la livraison est prévue à la fin de l'été », explique Édouard Lebrun, directeur du projet Lifi chez Lucibel. L'entreprise industrialise la technologie Lifi sur son site de Barentin, en Seine-Maritime, pour une commercialisation prévue au troisième trimestre 2016.A l'hôpital de Perpignan, c'est la santé qui a motivé le choix du Lifi. « Le nouvel hôpital est construit en zone sismique, il est donc assez ferraillé. Par conséquent, il se comporte comme une cage de Faraday, dans lequel les ondes rebondissent. Or, le Wifi dans une cage de Faraday, c'est un véritable micro-onde. Nous avons donc décidé d'appliquer le principe de précaution pour nos agents », explique Vincent Templier, directeur des systèmes informatiques et de l'organisation de l'hôpital, qui a choisi la technologie d'Oledcomm. Actuellement, le service des urgences pédiatriques est équipé, et un projet est en cours pour le déploiement du Lifi dans le pôle mère-enfant.Albane Canto
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