Dans ce produit, baptisé Mammouth Néo, le bitume laisse la place à un « bitume vert à base de résine de pin, de bioplastique à base d'huile de colza, de polyols issus de tanins, d'huile de colza de PET recyclé et de fibres de lin », explique Pierre-Etienne Bindschedler, président de Soprema, qui a travaillé avec les sociétés Sofiproteol, DRT et Van Robaeys. Outre l'usage d'écomatériaux, la fabrication de ce produit émet moins de dioxyde de carbone que son équivalent pétrosourcé, et bénéficie d'un Pass'Innovation du CSTB. « Mais 15 000 m² ont été posés depuis 2013, contre 220 millions de mètres carrés avec nos solutions traditionnelles », regrette Pierre-Etienne Bindschedler.Soprema a cependant l'intention de poursuivre les développements sur ce produit, notamment au niveau de sa compétitivité, et en apportant des éléments complémentaires sur sa durabilité – a priori meilleure que les solutions classiques.En attendant, Soprema explore d'autres voies. Elle s'est notamment engagée au capital d'Ecoslops, une start-up qui recycle les résidus pétroliers et lui fournit un bitume léger recyclé. Elle recycleégalement ses membranes PVC usagées, et utilise ses déchets de production pour la création de nouveaux enrobés routiers avec la société Lalona.Depuis le début de l'année, Soprema a également acquis la société américaine Chemlink, qui fabrique des enduits, adhésifs et revêtements sans solvants ni composés toxiques, et le fabricant suisse d'isolants à base de fibres de bois Pavatex.Albane Canto