Un écosystème du véhicule autonome se construit en France. Au niveau ministériel, Christophe Sirugue, secrétaire d’État à l'Industrie, lance plusieurs actions pour « faire de la France un pays pionnier du véhicule connecté ». A la clé, l'optimisation en temps réel des déplacements, la consolidation des informations trafic, l'optimisation de la consommation, le partage des véhicules, etc.Il s'agit de créer un écosystème du véhicule connecté associant industriels, PME et start-up. Les projets seront financés via l'appel à projets I-PME opéré par l'Ademe, qui va s'enrichir d'un volet consacré aux véhicules connectés, et doté de subventions pouvant atteindre 200 000 euros. L’État souhaite également soutenir le projet eHorizon de Continental Automotive France, qui vise à développer une plate-forme de services. Un fois le feu vert de la Commission européenne obtenu, il sera soutenu via le PIA 3. Enfin, pour fédérer les acteurs, le volet Mobilité écologique de la Nouvelle France industrielle va être complété par un programme industriel pour le véhicule connecté. D'ici à cet été, une feuille de route devrait être élaborée sur des thèmes comme la cybersécurité, la gestion des données ou la normalisation des infrastructures.Parallèlement, la recherche se structure. Partenaires depuis une dizaine d'années, Renault et le laboratoire de recherche Heudiasyc (unité mixte entre l'université technique de Compiègne et le CNRS) créent un laboratoire de recherche commun, baptisé Sivalab. Cet partenariat lancé pour quatre ans est renconductible. Basé à Compiègne, il se penchera surtout sur les systèmes de localisation des véhicules autonomes, et notamment leur fiabilité, leur intégrité et leur précision. Les données analysées seront issues des capteurs du véhicule, mais également de cartes de navigation pré-établies, de l'extérieur (via les infrastructures et les autres usagers de la route). La combinaison de ces différentes sources devraient permettre au véhicule de mieux se situer dans son environnement.Enfin, un Centre d'essai des véhicules autonomes devrait voir le jour début 2018 sur le centre d'essais de l'Utac Ceram à Linas-Montlhéry (Essonne). Ce projet a obtenu un financement de 7,4 millions d'euros du PIA.Albane Canto