Dix-huit mois après l’ouverture de son centre de traitement des sédiments et des terres polluées issus du dragage, Envisan estime avoir réussi son pari. « Le site, d’une capacité de traitement de 160?000 m³ de matériaux (soit 240?000 tonnes), a traité 50?000 tonnes en un peu plus d’un an de fonctionnement, surtout des terres polluées », indique Laurent Salabert, directeur commercial régional d’Envisan. En 2017, le Centre de production d’éco-matériaux (CPEM) devrait accueillir plus de 130?000 tonnes de sédiments pollués. Ces sédiments seront transportés par voie maritime jusqu’au site de La Seyne-sur-Mer, dans le Var, pour y subir le traitement mis au point par la société : lagunage, prétraitement avec déshydratation et traitement de la granulométrie concentrant la pollution aux hydrocarbures.Durant les quelques mois de cette étape, les sédiments sont déshydratés et retournés pour activer la dégradation biologique des hydrocarbures. Des contrôles réguliers sont effectués pour suivre et piloter le processus de dégradation. Ensuite, les matériaux sont séparés en fonction de leur granulométrie, les fractions grossières étant réutilisables (réensablement des plages locales, par exemple) tandis que les fractions fines, selon leur teneur résiduelle en polluants, iront en cimenterie ou en enfouissement. « En moyenne, nous valorisons 90 % des sédiments sur le CPEM », complète Laurent Salabert.Albane Canto