15 % d’économies d’énergie avec une peinture ? C’est le résultat des mesures effectuées par un bureau d’études sur un appartement décoré avec la peinture Tempolis développée par la PME Protec Industries, basée à Trégueux, dans les Côtes-d’Armor. Le secret réside dans l’incorporation de matériaux à changement de phase (MCP) d’origine naturelle, qui ont la propriété d’emmagasiner la chaleur en passant de la phase solide à la phase liquide. « Nous proposons deux types de MCP : l’un pour le climat continental et des températures de 16 à 23 °C, l’autre pour le climat méditerranéen, de 22 à 30 °C », indique Loïc Barbot, gérant de Protec Industries. En fait, le matériau stocke la chaleur entre 20 et 23 °C et la restitue entre 16 et 20 °C.Dans l’appartement test, les températures en été ont été rafraîchies de 3 à 4 °C en moyenne sur trois mois (juillet à septembre 2016), et l’hiver, le compteur électrique a conclu à des économies d’énergie de 15 % – le logement étant chauffé par des radiateurs électriques – sur la période entre novembre 2016 et février 2017.La particularité de Protec Industries, c’est d’avoir encapsulé les MCP, ce qui augmente la durée de vie de la peinture. Elle s’applique traditionnellement (pistolet ou rouleau) et s’avère « un peu plus épaisse que les peintures classiques : 700 microns contre 400 », compare Loïc Barbot, dont l’innovation a été récompensée lors des Journées éco-industries organisées par le Pexe en avril dernier. Et les MCP restent efficaces même recouverts par une nouvelle couche de peinture. Classée A+ pour les composés organiques volatils (COV), Tempolis coûte 50 % plus cher qu’une peinture classique, mais le surcoût est amorti en quatre à cinq ans. Tempolis est disponible auprès des distributeurs spécialisés. Albane Canto