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Tribune | « Décarbonation : comment accélérer le processus pour les entreprises ? »

PUBLIÉ LE 17 NOVEMBRE 2022
FABIEN BREGET, PDG DE NOMADIA
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Tribune | « Décarbonation : comment accélérer le processus pour les entreprises ? »
Fabien Breget, PDG de Nomadia. Crédit : Nomadia
Nombreuses sont les entreprises qui réalisent volontairement leur bilan carbone. Loin d’être une fin en soi, comment faire de cet outil un levier d’action efficace de préservation de l’environnement, à l’heure où le gouvernement redouble d’appels à la sobriété énergétique ? interroge Fabien Breget, PDG de Nomadia.

Au-delà d’objectifs de souveraineté, la limitation du recours aux énergies carbonées est un pilier de la lutte contre le réchauffement climatique. Dans ce cadre, le bilan carbone s’impose comme un outil référence. Si son obligation ne concerne en France que les entreprises de plus de 500 salariés (250 en outre-mer), force est de constater que de plus en plus de PME-PMI s’engagent volontairement dans la démarche. Pour cause, la place centrale des critères de responsabilité sociale et environnementale pour la compétitivité des entreprises.

Quoi qu’il en soit et quels que soient le secteur et la taille de l’entreprise, la réalisation d’un bilan carbone est une étape indispensable pour savoir d’où part l’entreprise et déterminer ce sur quoi elle doit agir en priorité pour réduire durablement son empreinte carbone.

Un axe prioritaire : réduire les émissions liées au transport

En première ligne des secteurs les plus émetteurs de GES, c’est le secteur des transports que l’on retrouve, en France. Il est responsable de 28,7% des émissions nationales, dont pas moins de 94,7% sont imputables au transport routier.

Si travailler dans ce sens s’est imposé comme une évidence aux entreprises dont le transport est le cœur de métier, celles dont tout ou partie de l’activité repose sur des équipes mobiles ont également intérêt à se pencher sur la question. Elles sont beaucoup plus nombreuses et diverses qu’on ne l’imagine ! On estime en effet que 40% des Français sont mobiles dans le cadre de leur travail, dont 27% parce que leur emploi est mobile par nature (livreurs, chauffeurs, taxis, ambulanciers, …) et 13% parce que leur métier nécessite des déplacements quotidiens. C’est le cas des commerciaux, des techniciens intervenant chez les clients pour des prestations d’installation ou de maintenance, des experts et diagnostiqueurs immobiliers, etc. Sans oublier tous les métiers de soins à domicile et de services à la personne.

Passer à l’électrique, la meilleure solution ?

Parmi les solutions proposées aux entreprises pour réduire leurs émissions directes de GES liées au transport, le passage à l’électrique est la plus fréquemment mise en avant. C’est effectivement le moyen le plus radical de décarboner le transport. La transition des flottes d’entreprise vers le 100% électrique est une solution tout à fait pertinente pour les flottes de voitures. Elle est d’autant plus accessible que de nombreuses aides de l’État et des collectivités territoriales peuvent être mobilisées pour alléger la facture. Mais une difficulté subsiste dans cette transition : alors que la flambée des prix de l’essence et du diesel a accéléré le passage de parcs de voitures vers l’électrique, de nombreux constructeurs peinent à répondre à l’augmentation de la demande. On assiste ainsi à des délais de livraison pouvant être très longs.

En revanche, pour les flottes de camions et d’utilitaires, l’électrification reste problématique. Bien qu’elle s’améliore, l’offre de motorisation électrique dans ces catégories n’est pas encore à la hauteur des attentes des entreprises, notamment en termes d’autonomie et de prix. Ceci explique en grande partie pourquoi, en 2022, 99% des poids lourds roulent encore au diesel, le 1% restant roulant principalement au GNV et ultra marginalement à l’électricité.

L’optimisation des déplacements, un levier sous-estimé

La focalisation actuelle sur l’électrification des parcs roulants fait passer au deuxième plan une piste de réduction des émissions de GES pourtant accessible à toutes les entreprises : l’optimisation des déplacements, en premier lieu des tournées professionnelles. L’optimisation consiste à rationaliser les déplacements et les tournées des équipes mobiles de façon à réduire le nombre de kilomètres parcourus et, par conséquent, les consommations de carburant et les émissions de CO2 des véhicules thermiques.

Ainsi, les entreprises ayant recours à des solutions d’optimisation de leurs tournées peuvent réduire jusqu’à 30% le nombre de kilomètres parcourus et ainsi, baisser leurs émissions de CO2. Un atout également pour la productivité des entreprises, dont l’organisation améliorée permet d’augmenter de 15% à 30% le nombre d’interventions journalières.
L’adoption d’une solution d’optimisation peut également se faire parallèlement à une électrification des flottes, avec la possibilité d’intégrer au calcul la localisation des bornes de recharge et les temps de charge.

Quid des émissions indirectes ?

Pour réaliser un bilan carbone complet, l’ADEME recommande de prendre en compte, au-delà des émissions directes d’une entreprises, celles dites « indirectes », comme les déplacements domicile-travail des employés. Cette source est loin d’être négligeable quand on sait que ces trajets représentent plus de 60 km par jour pour 22% des Français en emploi .

Obligatoire pour les entreprises de plus de 50 employés, la mise en place d’un Plan de Mobilité Employeur (PDME) permet aux entreprises de favoriser l’adoption de modes de transport alternatifs à la voiture individuelle. Souvent mis en place dans le cadre du PDME, le Forfait Mobilité Durable permet aux employés de bénéficier d’une aide financière de leur employeur dès lors qu’ils privilégient pour leurs trajets domicile-travail des moyens de transport décarbonés ou moins émetteurs de CO2 que la voiture individuelle : transports en commun, vélo avec ou sans assistance électrique, trottinette, covoiturage et autopartage.
Point non négligeable, les entreprises qui encouragent ces pratiques dans le cadre d’un FMD bénéficient d’exonérations d’impôt et de cotisations sociales pouvant aller jusqu’à 600 € par an et par salarié.

Partir sur de bonnes bases

Quelles que soient les pistes envisagées par votre entreprise pour réduire ses émissions de CO2 liées au transport, la réalisation d’un bilan GES s’impose pour en valider la pertinence et mettre en place un véritable plan de transition. Pour établir votre bilan dans les règles, vous avez besoin des données détaillées sur votre parc de véhicules et son utilisation (nombre, types, motorisation, poids, année d’acquisition, distance parcourue par chaque véhicule dans l’année). Une solution adaptée d’optimisation de déplacements peut centraliser ces données et les actualiser de manière précise, en temps réel.
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