L'heure de « l'après-DERU » a sonné, la plupart des stations d'épuration ayant effectué leur mise aux normes. « Vingt ans d'investissements lourds dans les stations d'épuration sont en train de s'achever », explique Cédric Fagot, chef de marché eau et environnement d'Endress+Hauser. Cela implique une redéfinition de l'offre des entreprises, mais aussi des financements des agences de l'eau. « Celles-ci redistribuent les fonds assainissement vers l'eau potable. Ces sommes sont employées notamment à la sécurisation des captages, ce qui se traduit, par exemple, par la mise en place de stations de mesures sur ces prises d'eau. » Pour ce marché, et plus particulièrement les captages d'eau de surface, Endress+Hauser sort un nouveau capteur optique Viomax CAS51D (photométrie par principe UV) qui surveille la teneur en nitrates ou la concentration en matière organique. Il peut communiquer par voie digitale grâce à la technologie de mémorisation et transmission de données Memosens. EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE L'une des autres grandes tendances du marché de l'eau et de l'assainissement est, selon Cédric Fagot, la recherche de l'efficacité énergétique : « Les prix de l'eau sont renégociés à la baisse. L'exploitant doit donc être de plus en plus compétitif. Surtout que le coût de l'énergie augmente et qu'une évolution réglementaire sur les émissions de gaz à effet de serre et le bilan carbone est quasi certaine ! » Le fabricant mise ainsi dans les eaux usées sur le développement de la mesure d'ammonium en ligne permettant de réguler l'aération et donc d'économiser de l'énergie. Son capteur ISE Max qui mesure en parallèle l'ammonium et les nitrates est destiné à cet usage. Depuis mi-mai, il intègre lui aussi le système Memosens. ÉCONOMIE DE MATIÈRE L'entreprise vient également de sortir un préleveur, Liquistation CSF48, capable de se transformer en station de mesure pour l'analyse physico-chimique de l'eau par raccordement de capteurs directement sur son transmetteur. Enfin, la nouvelle génération des débitmètres électromagnétiques Promag L a été conçue sur des critères d'économie de matière. Résultat : ils pèsent 38 % de moins et coûtent aussi moins cher. Ces nouveaux modèles, déjà commercialisés pour certains diamètres, seront disponibles jusqu'à DN 2400 d'ici la fin de l'année.