L'Agence nationale de sécurité sanitaire, de l'alimentation, de l'environnement et du travail ( Anses) mène, depuis fin 2011, deux études sur les risques sanitaires liés à la migration dans l'eau de micropolluants issus des canalisations d'eau potable. En ligne de mire : le bisphénol A (BPA) et le chlorure de vinyle monomère (CVM). Dans le cadre d'un programme global d'évaluation du risque sanitaire lié à l'exposition environnementale de l'homme au BPA, une campagne nationale d'analyse dans les réseaux publics a été commandée par la direction générale de la Santé (DGS) à l'Anses pour estimer la part hydrique de l'exposition totale au BPA. Un avis sera rendu courant 2012. Classé cancérigène depuis 1987, le CVM est, quant à lui, contrôlé dans l'eau potable depuis 2007. Sa présence est liée aux canalisations en polychlorure de vinyle collé posées avant 1980. Une campagne de recherche de ce polluant sur trois cents petites communes a donc été confiée par la DGS à l'Anses. Cette étude, dont les résultats sont attendus d'ici à la fin de l'année, va compléter les données existantes sur la teneur en CVM dans l'eau potable. En parallèle, un groupe de travail de l'association scientifique et technique pour l'eau et l'environnement (Astee) réunissant depuis 2009 les entreprises de l'eau, l'Institut de veille sanitaire (InVS), l'Anses et quelques agences régionales de santé, travaille sur une cartographie du risque de ce polluant et sur les modes de gestion de ce risque. CK
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