L a nature est ainsi faite, les eaux usées do mes-tiques génèrent des composés gazeux res pon sables de mauvaises odeurs, que ce soit dans les stations d'épuration ou dans les réseaux. Or aujourd'hui, les villes rattrapent les stations d'épuration et les stations d'épuration s'installent en ville. La chasse aux odeurs devient donc une lutte au quotidien pour les exploitants. Et pour cela, trois grands principes dominent : diagnostiquer, traiter et prévenir. Après le nez humain, différentes techniques existent pour hiérarchiser les sources d'odeurs et surveiller les nuisances potentielles pour les riverains du site : analyses chimiques, capteurs de gaz ou même nez électroniques associés à des modèles de suivi des panaches. Ces outils permettent également de cibler les ouvrages les plus émissifs et d'orienter le traitement de désodorisation. Si la technique chimique par tours de lavage reste majoritaire en France, elle est actuellement concurrencée par l'utilisation de biofiltres, plus é co logiques. Et d'autres procédés peuvent aussi apporter des solutions. Finalement, les projets de construction des stations d'épuration les plus récentes tentent aujourd'hui de limiter l'impact olfactif de leur filière eau dès la conception en s'appuyant sur des modèles.