A près Brest et Aubagne, Rennes choisit la société pu blique locale (SPL) comme nouveau mode de gestion pour la production et la distribution de son eau potable. Un choix politique : l'étude préalable a bien montré qu'aucun mode de gestion ne se dégageait économiquement. « Nous souhaitons limiter les consommations pour pouvoir accueillir demain de nouveaux habitants ou de nouvelles activités. Or, une DSP ne fonctionne bien que si le niveau des consommations progresse », explique Marc Hervé, conseiller municipal en charge de l'eau. À l'inverse de la consommation rennaise qui baisse d'environ 1 % chaque année et de l'objectif que la municipalité s'est fixé, à population égale, de diminuer de 7 % environ ses prélèvements dans le milieu naturel d'ici à 2020. Contrairement à l'as sai nis sement qui a toujours été en régie municipale, la ville est en délégation de service public pour l'eau potable avec Veolia depuis cent trente ans, et ce jusqu'à fin 2014. En 2011, la mission de production a été redirigée vers le Syndicat mixte de production du bassin rennais (SMPBR). D'où l'intérêt d'une SPL. « Elle évite une double régie, confirme le conseiller municipal. Mais elle est aussi évolutive. D'autres collectivités pourront nous rejoindre par la suite pour tendre vers une intercommunalité de l'eau. » Deux ans seront nécessaires pour monter la société, définir les statuts mais aussi délimiter son action. « Nous aurons certainement recours au privé pour différents marchés », admet Marc Hervé.