L'EPTB Seine Grands lacs, en partenariat avec le ministère de l'Écolo gie et le conseil régional d'Île-de-France, a confié à l'OCDE une étude sur les politiques de gestion des risques d'inondation en Île-de-France afin de limiter l'impact économique de la catastrophe. « Cette étude sous la responsabilité d'un tiers expert va objectiver le diagnostic. Elle doit notamment nous permettre d'avancer en termes de gouvernance et nous aider à imaginer des pistes de financement », explique Frédéric Molossi, le président de l'EPTB. Et l'enjeu est capital. En moyenne, les zones inondables franciliennes sont urbanisées à 40 %, ce chiffre atteignant 90 % en petite couronne et zone centrale. Une crue de l'ampleur de celle de 1910, malgré les quatre lacs-réservoirs construits, toucheraient 4 à 5 millions de personnes et près de 170 000 entreprise s. De précédente s études ont chif f r é les dégâts potentiels à 30 milliards d'euros, à comparer aux 120 millions d'euros d'investissements à réaliser sur les moyens de prévention. L'étude doit durer un an et coûte 153 000 euros, financés à 20 % par l'EPTB, 40 % par l'État et 40 % par la région Île-de-France. « La neutralité de l'OCDE va permettre d'ouvrir le débat à partir d'une base commune partagée pour construire une politique de prévention », conclut Frédéric Molossi. Et en effet, l'OCDE possède l'expertise nécessaire. Elle a notamment réalisé en 2010 une étude similaire sur le bassin de la Loire.