« La jussie est une plante invasive qui bouture très facilement. Il suffit d'un centimètre de tige issu d'une opération de débroussaillage ou de broyage pour qu'elle se multiplie », cadre Thomas Redoulez, chargé d'animation à l'UPGE. L'essai a été piloté par le Centre de coordination, d'expérimentation et d'application du génie écologique (CCEAGE) de l'UPGE, sur deux bassins tampons de la commune d'Acigné, en Ille-et-Vilaine, envahis à 90 % par la jussie. « Il fallait notamment tenir compte des risques de dissémination liés à la proximité d'un ruisseau », précise Thomas Redoulez. Une roselière occupait la petite partie intacte.Les différents partenaires ont choisi d'assécher les plans d'eau et de curer les fonds. 4000 m³ des terres excavées, contaminées par la jussie, ont été enfouies dans les tranchées creusées sur le fond des bassin, puis recouvertes de 30 cm de terre minérale puis 20 cm de terre végétale. Plusieurs mares ont été aménagées en remplacement, et ont été plantées de roselières. Les travaux ont été menés en mai et juin 2016. « La plupart des opérations manquent de suivi. Là, nous allons surveiller le site pendant vingt ans », ajoute Thomas Redoulez. Ce projet a été mené au titre de la compensation écologique de la LGV Bretagne-Pays de la Loire par Eiffage.Albane Canto