Sébastien Hanon, gérant et fondateur de Loriotek en 2013, travaille avec trois techniciens sur la recherche de fuites. Équipée de quatre camions d’intervention, la société, basée à Tourville La Rivière, en banlieue de Rouen, rayonne sur tout le nord-ouest de la France, région parisienne incluse. Au départ, c’est plutôt la recherche après compteurs qui constituait sa principale activité, mais trois ans plus tard, les réseaux publics des collectivités représentent un quart de son chiffre d’affaires estimé à 270 000 euros. « Il y a eu une vraie évolution en peu de temps. Sur les réseaux publics, nous sommes sollicités soit par les régies, soit par les délégataires de service pour une mission spécifique en renfort. En fait, lorsque les délégataires récupèrent de nouveaux contrats, ils ont parfois besoin de réaliser très vite un diagnostic de l’état initial du réseau et des fuites. Dans ce cas, nous pouvons être missionnés pour mener l’enquête », explique Sébastien Hanon.Pour ce faire, Loriotek dispose de tout le matériel moderne du chercheur de fuites ; ce qui a nécessité un investissement de 150 000 euros. La société est équipée de 20 prélocalisateurs mobiles, de matériel d’écoute au sol et de 2 corrélateurs de marque Sewerin et d’un multicorrélateur Primayer. Les campagnes réalisées sur les réseaux publics peuvent durer de quelques jours à deux ou trois semaines pour de grandes collectivités. La méthodologie employée dépend du type de réseau. « Sur des réseaux plastiques, nous utilisons directement l’écoute au sol, alors que sur les réseaux métalliques qui diffusent bien les sons, nous installons des loggers radio de prélocalisation durant une nuit sur un créneau de consommation creux, bien souvent entre 3 et 4 heures du matin. Nous localisons ensuite les fuites avec un corrélateur et de l’écoute au sol. Et pour localiser certaines petites fuites, nous travaillons avec des gaz traceurs (azote hydrogéné) », précise le jeune gérant qui s’est lancé dans la recherche de fuite après une première expérience en thermographie infrarouge.« Mes techniciens et moi avons tous un parcours technique différent, mais un état d’esprit commun. Nous avançons grâce à la formation et je sollicite vraiment les différentes pistes possibles pour en faire profiter l’équipe, qu’il s’agisse des formations de cœur de métier ou celles assurées par nos fournisseurs, comme Sewerin », poursuit Sébastien Hanon. Sewerin propose en effet des modules de deux jours à son siège de Strasbourg, où il conjugue théorie et pratique sur des réseaux en démonstration, en plastique et en fonte. « Sur ces premières années d’activité, le retour est bon. Les grands délégataires, Suez et Veolia, sont satisfaits, car nous avons pu sortir des fuites latentes sur certains réseaux et obtenir des augmentations de rendement importantes. »Alexandra Delmolino