Les professionnels de la filière eau, réunis depuis mars dernier sous la marque La Filière française de l'eau (lire notre article publié alors) pour valoriser les politiques d'investissements dans les infrastructures d'eau et d'assainissement, se mobilisent pour résister à l'atonie du secteur. « Les menaces sont d'ordre financier avec la ponction opérée par l’État sur le budget des agences de l'eau et d'ordre administratif avec l'application des lois Notre et Maptam », déclare Christian Laplaud, le président du comité stratégique de la filière eau à l'initiative de la marque. Depuis sa création ce comité s'est organisé en cinq groupes de travail dont un sur le patrimoine qui représente un enjeu majeur pour le secteur. Ce patrimoine est évalué aujourd'hui à au moins 500 milliards d'euros. Son entretien et son renouvellement représentent des marchés très importants pour les entreprises et les bureaux d'études. C'est pour sensibiliser les donneurs d'ordre que la Filière française de l'eau va lancer début janvier un pacte pour la sauvegarde des infrastructures de l'eau. « Nous souhaitons que tous, du citoyen à l'élu, s'engage sur la nécessité d'une gestion patrimoniale, d'une programmation pluriannuelle des investissements et sur une politique de renouvellement des réseaux », explique Christian Laplaud. La Filière française de l'eau va se constituer en association. Le lancement du pacte est programmé pour janvier et sera relayé sur le site de l'association et sur les réseaux sociaux. Dominique Bomstein