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EAU

Une vraie stratégie pour les réseaux d'assainissement

PUBLIÉ LE 24 JANVIER 2017
LA RÉDACTION
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Le magazine des professionnels de l’eau et de l’assainissement.
Pour la collectivité compétente en assainissement et maître d’ouvrage des projets, la gestion patrimoniale des réseaux reste une démarche complexe, majoritairement l’apanage des plus grandes. Si le Grand Lyon, la Ville de Paris ou le conseil départemental de la Seine-Saint-Denis appliquent déjà des méthodes rigoureuses pour entretenir leur patrimoine, les plus petites réagissent le plus souvent au coup par coup. « Pour nous, la gestion patrimoniale, c’est un peu comme M. Jourdain avec la prose, nous en faisons sans le savoir ! », plaisante Stéphane Sochon, responsable assainissement de la communauté de communes de l’Estuaire de la Dives. Cette collectivité normande cale le rythme des inspections et des travaux de son réseau d’assainissement sur les travaux de voirie. Son système d’information géographique (SIG), acquis depuis trois ans, n’est encore que partiellement alimenté. La raison ? Le manque de temps.Face à cette situation largement généralisée, l’Astee a publié en décembre 2015 un guide sur la gestion patrimoniale des réseaux d’assainissement, présenté au Carrefour des gestions locales de l’eau à Rennes, début 2016. Un vrai vade-mecum pour accompagner les démarches des collectivités. « Les aspects techniques, de l’inventaire à l’investigation des collecteurs, ont été développés au même titre que les aspects de pilotage et financiers. Nous insistons sur le fait qu’une gestion patrimoniale efficace doit être intégrée », précise Éric Chalaux, directeur général du Syage, qui a copiloté l’élaboration de ce document avec la Seine-Saint-Denis. Le Syndicat mixte pour l’assainissement et la gestion des eaux du bassin-versant de l’Yerres (SyAge) est bien placé pour évoquer les difficultés autour de cette démarche.À la reprise des réseaux d’assainissement de 18 communes adhérentes en 2000, il se confronte à une imprécision totale de leur état et entreprend un travail sur plusieurs années afin de reconstituer la connaissance du patrimoine transféré. Il ira jusqu’à lancer une mission aérienne pour recaler les plans des réseaux et il fera lever tous les réseaux des centres-ville anciens. Son délégataire est missionné pour réaliser un diagnostic graduel du réseau et lui fournir une carte des priorités d’investissement. « Aujourd’hui, nous avons bien remonté la pente. Les travaux sur les tronçons prioritaires sont tous programmés entre 2015 et 2020. Et si notre taux de renouvellement actuel reste trop faible, entre 0,3 et 0,6 %, c'est parce que nous bouclons un gros programme d’investissement sur la mise en séparatif des ouvrages. Nous allons ensuite pouvoir consacrer une part croissante au renouvellement pour atteindre un taux de 1 à 1,2 % », estime Éric Chalaux.La durée de vie des ouvrages est estimée en moyenne entre soixante et cent ans, ce qui correspond à un taux de renouvellement moyen de l’ordre de 1 %. Mais les maîtres d’ouvrage ne sont pas tenus de l’appliquer stricto sensu. « Le taux de renouvellement doit maintenir le patrimoine en état correct sur la durée. À chacun de le fixer selon ses besoins », rappelle René-Claude Fouilloux, chargé d’études en assainissement à l’agence de l’eau Seine-Normandie, qui soutient notamment la numérisation des réseaux ainsi que les études de diagnostic qui favorisent la connaissance du patrimoine. Pour aider les collectivités dans leur mission, des outils techniques sont disponibles. Le cabinet-conseil G2C ingénierie propose notamment un SIG destiné à l’assainissement (Cart@jour Kis) et un logiciel d’aide à la décision (Indigau) capable d’analyser les résultats des inspections par caméra et de prioriser les tronçons à inspecter.Mais, comme le rappelle Kevin Nirsimloo, directeur marketing et prospective du groupe Altereo, « la vision opérationnelle de la gestion patrimoniale ne doit pas occulter le volet financier, indispensable pour programmer le renouvellement en maîtrisant le prix de l’eau. Or, aujourd’hui beaucoup de collectivités n’amortissent pas correctement leur patrimoine réseau et ne connaissent pas la valeur nette comptable de leurs immobilisations. Ce bilan comptable est pourtant nécessaire pour faire des choix de long terme ». Les regroupements des autorités organisatrices de l’assainissement engendrés par la loi Notre donnent une actualité particulière à ces démarches de gestion patrimoniale, qui s’avèrent d’autant plus cruciales qu’elles permettront de bâtir les stratégies futures des services.Alexandra DelmolinoA lire aussi dans ce dossier :Eau du Ponant s’appuie sur la valeur de son patrimoineEurométropole de Strasbourg cible ses inspectionsBéziers Méditerranée prend la main sur ses données  @page { margin: 2cm } p { margin-bottom: 0.25cm; line-height: 120% }
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