Dans le cadre du projet Smile, qui associe cinq PME pour concevoir une station de surveillance des eaux urbaines en temps réel, trois prototypes vont être installés sur des ouvrages de la Métropole de Lyon : un déversoir d'orage, un bassin de rétention et d'infiltration, et une Step. « Nous entrons désormais dans une phase d'assemblage. Il s'agit de tester différents types d'eau, différentes conditions d'installations et aussi de voir comment gérer le temps sec car la station renfermera des organismes vivants », détaille Olivier Sibourg d'Enoveo, coordonnateur du projet. En effet, Smile prévoit de suivre en temps réel des paramètres physico-chimiques tels que turbidité, pH, conductivité, oxygène dissous, hydrocarbures, nitrates ainsi que la DBO5 (grâce à un biocapteur) et la toxicité des eaux. Tous les capteurs ont fait l'objet de développement spécifique. Hemera a conçu une technologie optique pour réaliser plusieurs mesures physico-chimiques avec un seul analyseur. Viewpoint développe un toximètre basé sur l'analyse comportementale par caméra de trois types de macro-invertébrés. EFS a travaillé à une sonde de turbidité in situ, contrairement au reste de la station placé en dérivation. De son côté, Alison a développé un logiciel permettant de qualifier en temps réel les données de la station. « Le logiciel est chargé de calibrer, contrôler et qualifier toutes les valeurs émises par la station. C'est une assurance qualité en temps réel », précise Olivier Sibourg. Les expérimentations dureront 8 à 9 mois. « Nous espérons une commercialisation de la station dans la foulée. Elle sera modulaire et ne sera pas forcément vendue avec l'ensemble des paramètres », ajoute-t-il. PRB