Le projet Hydroscreen, que conduit l’entreprise alsacienne Lodiag en collaboration avec Tame-Water, démarre en ce mois de février pour trois ans. L’objectif : la prédiction des effets des polluants contenus dans l’eau à partir de l’analyse d’un seul échantillon.
« Pendant près de deux ans, nous allons parcourir la France et réaliser près de 1000 prélèvements d’eau de surface », présente Maïté Sarter, ingénieure d’études chez Lodiag. Ces échantillons – dont les points de prélèvements seront fournis par les agences de l’eau – subiront, d’une part, une analyse physico-chimique pour déterminer les substances qu’ils renferment, d’autre part, une mesure des impacts (effet cocktail) sur des cellules vivantes réalisée par Tame-Water (le nouveau nom de Tronico Vigicell, une entreprise vendéenne spécialisée dans les bio-essais). Ces données du terrain seront alors utilisées pour produire une cartographie des micropolluants présents dans les eaux.
Ensuite, « la recherche des effets toxiques va nous permettre d’identifier le ou les coupables », explique Maïté Sarter. L’ensemble servira de base à la réalisation de statistiques grâce auxquelles un modèle prédictif sera conçu. À l’issue du projet, dans trois ans, une simple analyse devrait suffire à prédire les effets potentiels des substances que contient un échantillon d’eau sur le vivant. Dès leur apparition, les services de gestion de l’eau, par exemple, pourront réagir en adaptant leur process.
À noter, le projet Hydroscreen a été labellisé, en mai 2019, par le pôle Hydreos dans le cadre de l’appel à projets Concours d’innovation-croissance financé par le Programme d’investissements d’avenir (PIA). Lodiag devrait recruter pour échantillonner les eaux de surface sur l’ensemble du territoire national.