Dans une étude publiée dans Environmental Sciences & Technologies, des chercheurs de l’Institut de technologie du Massachusetts et de l’université Paris-Sorbonne, montrent qu’une bactérie photosynthétique est capable de dépolluer des effluents radioactifs.
« Le radium 226 et le strontium 90 sont des isotopes radioactifs potentiellement néfastes pour la santé et l’environnement. Ils sont difficiles à dépolluer car ils se comportent comme le calcium, un élément très abondant qui sature rapidement les dispositifs de dépollution », explique le CNRS qui relaie une étude publiée en février dernier dans la revue ES&T. Cette dernière prouve qu’une cyanobactérie découverte dans un lac mexicain, Gloeomargarita lithophora, piège plus de 99% des radionucléides en moins d’une heure.
« Cette efficacité de piégeage serait le résultat d’une étonnante capacité de Gloeomargarita lithophora à incorporer le Sr et le Ra préférentiellement au Ca », expliquent les chercheurs. Et l’accumulation d’isotopes radioactifs au sein des cellules n’altère pas leur capacité à les piéger. « Les chercheurs souhaitent désormais développer un procédé qui permettra d’utiliser cette bactérie pour dépolluer des eaux environnementales polluées de manière efficace et économique », est-il précisé. Cette bactérie a été identifiée dans de nombreux environnements naturels à travers le monde.