A Bordeaux, l’agence de l’eau Adour-Garonne et l’Office français de la biodiversité organisent le 11 juillet un colloque sur les micropolluants.
Le 11 juillet prochain à la Cité des vins de Bordeaux, l’agence de l’eau Adour-Garonne et l’Office français de la biodiversité (OFB), en partenariat avec Bordeaux Métropole, la région Nouvelle-Aquitaine, le Comité stratégique de la filière Eau et le ministère de la Transition écologique, organisent un colloque dédié à la problématique des micropolluants, à destination des associations, des professionnels et acteurs de l’eau, des décideurs publics et économiques.
13 projets territoriaux A travers des interventions et tables rondes, ce colloque a pour objectif de mettre en lumière les connaissances acquises sur le sujet, le lien entre les activités à terre et la qualité des eaux, y compris marines, ainsi que les pistes pour l’action publique et les leviers nécessaires à la réussite de la transition écologique. Ces échanges permettront également de revenir sur les 13 projets territoriaux, issus de l’appel à projets « Innovation et changement de pratiques », menés ces cinq dernières années. Face aux enjeux écologiques et sanitaires associés aux micropolluants urbains, plusieurs types d’actions peuvent être envisagées localement, parmi lesquelles celles visant à sensibiliser et accompagner les producteurs et usagers de produits chimiques vers des pratiques et usages plus écologiques, ou celles consistant à traiter les rejets que ce soit en amont ou en aval des systèmes d’assainissement.
Des micropolluants issus de sources domestiques Produits d’entretien, cosmétiques, médicaments, carburants, peintures, plastiques... tous ces produits utilisés au quotidien contiennent un grand nombre de substances chimiques, synthétiques ou naturelles. Si les industries sont souvent perçues comme les principaux responsables de cette pollution, une étude réalisée dans le cadre de l’appel à projets lancé en 2013 par le ministère de l’Environnement, les agences de l’eau et l’OFB, intitulée « Innovations et changements de pratiques », révèlent que les usages domestiques constituent la source majoritaire des micropolluants retrouvés à l’entrée des stations de traitement des eaux usées, principalement composée de résidus médicamenteux. A l’échelle de l’agglomération bordelaise, ces derniers peuvent représenter jusqu’à 80% des flux de molécules retrouvées dans les eaux usées, loin devant les pesticides et les phtalates (composé chimique présent dans le plastique).