Placé sous la Journée mondiale de l’eau et du sommet de l’ONU, le Cycl’Eau Bordeaux a réuni quelque 2.300 visiteurs et 150 exposants parmi les grands acteurs de l’eau — publics comme privés – les 22 et 23 mars 2023. Deux journées riches en découverte et en rencontre de professionnels impliqués à tous les stades de la ressource – de l’exploitation, la détection de fuites ou encore la rétention des eaux pluviales en passant par la gestion patrimoniale des réseaux. Tour d’horizon.
Quatre ans après sa dernière édition en présentiel dans la capitale girondine, l’événement professionnel dédié à la filière de l’eau a rencontré un grand succès. Près de 150 exposants ont ainsi accueilli les visiteurs venus échanger, trouver des solutions à l’exploitation des réseaux ou assister à l’une des conférences qui ponctuaient le salon de nombreux retours d’expérience. Ainsi ceux de Bordeaux Métropole, qui a repris en régie publique la gestion de l’eau potable en début d’année, et des syndicats départementaux de l’eau de Dordogne, de Charente-Maritime et du Lot-et-Garonne (Eau47, Eau17 et SMDE24) qui témoignent par le biais de leur président et directeur général de leur implication et de la solidarité des territoires.
REUT avec Veolia, eaux pluviales avec MEA Côté entreprises, les équipes de Veolia-OTV présentaient quelques-uns de leurs outils à l’instar de « Prédinappe », un logiciel de surveillance des nappes phréatiques, co-construit avec le BRGM à partir du programme MétéEau Nappes pour surveiller la situation et prévoir les niveaux des eaux souterraines. Cet outil s’articule avec la solution Kairos qui permet de prévenir l’impact du changement climatique sur les territoires, rapporte Géraud Gamby, directeur développement Eau France de Veolia. Cette dernière s’est également engagée dans un programme d’économie d’eau et de réutilisation des eaux usées avec la Reut Box et un objectif de 30 stations équipées par an. Quant à MEA, spécialisée dans le drainage des eaux pluviales, elle rencontre un grand succès avec ses caniveaux en fibre de verre: « Ils offrent une grande résistance mécanique, ils sont légers, se déforment mais ne cassent pas, et présentent l’avantage d’être maniable et de s’adapter à la configuration du site, témoigne ainsi Cédric Besnier, responsable commercial et prescription. Et ils se posent avant l’enrobé, ils résistent à des températures de 225 °C. Les TP apprécient », note Cédric Besnier.
Des entreprises implantées dans le Sud-Ouest Mais Cycleau Bordeaux, ce sont aussi des sociétés implantées dans le grand Sud-Ouest, à l’instar de Durand Béton, une entreprise créée en 1993, installée dans les Landes, et qui promeut le béton XA3 pour les infrastructures. Les propriétés de ce béton lui permettent « de réduire les émissions de CO2 de moitié par rapport à un béton classique », explique le jeune commercial. Il offre une résistance aux effluents agressifs et est particulièrement indiqué pour les eaux usées. Quant à Ingrid, dont le siège se situe dans le Tarn-et-Garonne, elle est spécialisée dans les réseaux, la détection de fuites ou le contrôle des poteaux d’incendie. « Nous proposons une vérification des poteaux d’incendie neufs ou déjà en service. Nous vérifions 60 points : pression statique, en bar, etc. Nous effectuons aussi des préconisations si nous constatons qu’il y a des incohérences sur les emplacements. Nous pouvons aussi vérifier les installations quand une nouvelle construction s’ajoute à l’existant », précise Magalie Bocquet, chargée d’activités techniques pour la société Ingrid.
Le Village de l’eau pour comprendre les enjeux Ce salon BtoB a été accompagné d’une manifestation grand public : le Village de l’eau, un événement qui a accueilli les scolaires du 20 au 24 mars et le public le week-end des 25 et 26 mars à l’espace Eco-Darwin à Bordeaux. Des animations, des conférences, des ateliers ont permis de sensibiliser grands et petits aux enjeux de la préservation de la ressource et comprendre le cycle de l’eau.