Certaines fonctionnalités de ce site reposent sur l’usage de cookies.
Les services de mesure d'audience sont nécessaires au fonctionnement du site en permettant sa bonne administration.
ACCEPTER TOUS LES COOKIES
LES COOKIES NÉCESSAIRES SEULEMENT
CONNEXION
Valider
Mot de passe oublié ?
Accueil > Actualités > Énergie > La géothermie, solution optimale de rafraîchissement selon le SER
ÉNERGIE

La géothermie, solution optimale de rafraîchissement selon le SER

PUBLIÉ LE 24 JUILLET 2018
LAURENCE MADOUI
Archiver cet article
La géothermie, solution optimale de rafraîchissement selon le SER
A l’été 2017, la température a excédé de 1,5 °C la normale dans plusieurs villes de France. La géothermie est apte à couvrir la hausse continue de la demande de rafraîchissement, assure le Syndicat des énergies renouvelables, à quelques mois de l’adoption de la Programmation pluriannuelle de l’énergie.

« Avec le dérèglement climatique, on aura davantage besoin de produire du froid que de la chaleur », pose Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (SER). La climatisation n’absorbe que 6 % de la production d’électricité (soit 30 TWh contre 900 pour la production de chaleur) mais la demande croît continûment. A l’échelle mondiale, 10 % de la production d’électricité (16 % aux Etats-Unis) alimente les climatiseurs, selon l’Observatoire des réseaux de chaleur et de froid. Dans l’Union européenne, 40 % des bâtiments commerciaux et institutionnels sont climatisés.

Soutiens limités, projets décalés

Le SER plaide pour que le « fonds chaleur » de l’Ademe soutienne systématiquement le froid renouvelable, aujourd’hui cantonné à des appels à projet spécifiques. Il juge le doublement de son budget indispensable à l’atteinte des 38 % de couverture des besoins thermiques (chaud et froid) par des sources renouvelables en 2030, inscrits dans la loi de transition énergétique de 2015. Un objectif qui nécessite de quintupler les quantités de chaleur et de froid renouvelables (et de récupération) livrée par les réseaux.

« Le fonds subventionne la tonne de CO2 évitée à hauteur de 16 -17 €, ce qui est très peu, observe Jean-Louis Bal. Il plafonne à 245 M€/an quand les demandes de financement atteignent 400 M€ : des projets doivent être reportés », poursuit l’ancien directeur des énergies durables de l’Ademe. Une hausse des crédits est attendue du projet de loi de finances pour 2019.

« Double casquette »

Aujourd’hui, 24 réseaux de froid livrent 1000 GWh/an, à 95 % dans le tertiaire et 5 % dans l’industrie. Aéroville, voisin de l’aéroport de Roissy, est le plus grand centre commercial (84 000 m 2 de boutiques) chauffé et refroidi par géothermie. Les besoins de froid proviennent à 50 % d’un simple géocooling ou rafraichissement passif, exploitant la fraîcheur des premiers mètres du sous-sol (environ 10 °C). Depuis un arrêté d’août 2017, cette technique est intégrée à la méthode de calcul de la performance énergétique des bâtiments (réglementation thermique de 2012), rappelle Michèle Cyna, présidente de la commission géothermie du SER. Sa consommation d’électricité est 30 fois moindre que celle d’un climatiseur.

Le géocooling se complète, l’été, d’une pompe à chaleur alimentée par deux forages puisant dans les sables de l’Yprésien, à une centaine de mètres de profondeur (géothermie de très basse énergie), une eau dont la température avoisine toute l’année les 14 °C. Des conduites enterrées drainent l’eau géothermale vers le local technique installé en toiture, où divers systèmes d’échange thermique produisent de la chaleur l’hiver (eau réchauffée à 28 °C assurant 100 % de la consommation) et du froid l’été (eau refroidie à 9°C couvrant 75 % des besoins). Cette « double casquette » évite le rejet de 310 t/an de CO 2, par rapport à des solutions conventionnelles. Les PAC des boutiques (de moins de 1 000 m2 ) sont greffées à la boucle d’eau. Quatre puits de réinjection restituent intégralement l’eau à la nappe (350 000 m3 en 2017). L’absence de système aéroréfrigérant évite le risque de légionellose.

Réduction de 70% des émissions entre 2015 et 2030

Propriétaire et exploitant du site, Unibail-Rodamco « compte en faire plus et mène des études de faisabilité technique sur d’autres sites », indique Brice Fourney, directeur synergies et expertise. La géothermie sur nappe est ainsi envisagée sur le projet de tour Triangle (Porte de Versailles, Paris) pour couvrir plus de 50 % des besoins de chaud et de froid, ainsi que pour la future extension de Rosny 2.

Le groupe vise une réduction de 70 % des émissions carbonées liées à l’exploitation des sites (une centaine en Europe) entre 2015 et 2030.
Crédit : L.M
PARTAGEZ
À LIRE ÉGALEMENT
Airbus Atlantic lance la construction de sa chaudière biomasse à Nantes
Airbus Atlantic lance la construction de sa chaudière biomasse à Nantes
Engie Solutions s’engage à rafraîchir la ville de Vélizy-Villacoublay
Engie Solutions s’engage à rafraîchir la ville de Vélizy-Villacoublay
Le parc éolien en mer de Saint-Brieuc atteint son rythme de croisière
Le parc éolien en mer de Saint-Brieuc atteint son rythme de croisière
Transport d’hydrogène : GRTgaz confirme sa première décision d’investissement pour mosaHYc
Transport d’hydrogène : GRTgaz confirme sa première décision d’investissement pour mosaHYc
Tous les articles Énergie
L'essentiel de l'actualité de l'environnement
Ne manquez rien de l'actualité de l'environnement !
Inscrivez-vous ou abonnez-vous pour recevoir les newsletters de votre choix dans votre boîte mail
CHOISIR MES NEWSLETTERS