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ÉNERGIE

Les actionnaires s'opposent au plan « climat » de Total

PUBLIÉ LE 24 MAI 2021
ABDESSAMAD ATTIGUI
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Les actionnaires s'opposent au plan « climat » de Total
Le groupe aurait prévu d'accroître sa production de gaz de 30 % entre 2019 et 2030. Crédits : Adobe Stock/DR
33 investisseurs de la coalition CA100+, réunissant 575 investisseurs qui gèrent collectivement 54000 milliards de dollars, se sont opposés à la stratégie « climat » du groupe français Total, jugée peu ambitieuse.

Une stratégie « qui ne permettra d’atteindre la neutralité carbone »... Tel est le verdict des 33 investisseurs qui ont adressé à Total, le jeudi 20 mai, une déclaration concernant sa stratégie climat. Initiée par les trois investisseurs Meeschaert, PME et Asset Management, en charge de mener l’engagement actionnarial, cette déclaration a notamment annoncé l’opposition de la coalition contre la résolution 14 portant sur le plan de Total et l’appellent à revoir ses investissements dans de nouveaux projets pétroliers et gaziers, à l’aune des recommandations tirées du scénario Net zéro de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

Total souhaite devenir "TotalEnergies" pour témoigner de son engagement vers un modèle énergétique décarboné. Paradoxe, ce dernier aurait mis sur la table, un plan climat qui va à l’encontre des conclusions de l’AIE, précise Reclaim Finance. Le groupe aurait prévu d’accroître sa production de gaz de 30 % entre 2019 et 2030, et « ses projections indiquent une augmentation de 50% de sa production d’hydrocarbures entre 2015 et 2030 ». Il prévoit également de consacrer encore 80 % de ses dépenses d’investissement au pétrole et au gaz à horizon 2030, échouant totalement à aligner ses capex avec une trajectoire 1,5°C, indique l’organisation Reclaim Finance.

Une situation qui fragilise la confiance des actionnaires. Ces derniers souhaitent que Total accélère la mise en place de mesures permettant une « baisse significative en valeur absolue de ses émissions de scope 3 d’ici 2030 ». Ils revendiquent au groupe de communiquer en valeur absolue ses objectifs de réduction des émissions et à les consulter systématiquement sur sa stratégie climat. « Les investisseurs sont conscients que pour atténuer l’exposition de leurs investissements au risque climatique et garantir des rendements durables à leurs bénéficiaires, ils doivent agir pour contribuer à accélérer la transition vers une économie zéro carbone d’ici 2050 ou plus tôt », a déclaré Aurélie Baudhuin, directeur de la recherche ISR de Meeschaert AM, dans un communiqué.

« Total essuie camouflet après camouflet. Sa tentative de dissimuler ses velléités d’expansion dans les énergies fossiles derrière une communication bien rodée a échouée. Les investisseurs ne sont pas dupes et cette déclaration après le désaveu de sa stratégie "climat" par un des chefs de file du CA100+ et d’autres investisseurs montre que l’étau se resserre », a commenté Lucie Pinson, fondatrice et directrice générale de Reclaim Finance.

Un scénario Net Zéro à l’horizon 2050

Par ailleurs, dans un rapport publié le 18 mai, l’AIE envisage un scénario dans lequel la consommation mondiale d’énergie serait plus faible de 8 % en 2050 par rapport à aujourd’hui. Pour atteindre ce scénario idéal, l’Agence a imaginé un plan énergétique reposant aux deux tiers sur les énergies renouvelables, avec une augmentation de la part du nucléaire ( plus de 11 %), contre la baisse des énergies fossiles qui représentent aujourd’hui près de 80 % du système énergétique mondial.

Qu’en-est-il du pétrole, sujet sensible à Total ? L’AIE indique que les nouveaux champs pétroliers et gaziers ne seraient pas autorisés, hormis les projets déjà engagés en 2021. Cela engendrerait une chute de la consommation de pétrole à hauteur de 75 % entre 2020 et 2050, passant ainsi de 90 millions de barils par jour à 24 millions. La consommation de charbon baisserait de 90 % et de 55 % pour le gaz naturel.
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