Le SICECO, syndicat mixte agissant sur le territoire de la Côte-d’Or, recommande à l’État de favoriser « en urgence » le développement de la production de gaz renouvelables en France.

La crise énergétique amplifiée par la guerre en Ukraine met en lumière l’importance des énergies renouvelables. Pour diversifier le mix énergétique, le SICECO penche pour la valorisation du gaz vert porté notamment par la méthanisation et la pyrogazéification. Le syndicat appelle l’État à lever les verrous réglementaires à sa production pour favoriser « en urgence » son déploiement à l’échelle nationale.

La filière biogaz participe à la production énergétique française avec une capacité installée couvrant 3 % de la consommation de gaz, « soit l’équivalent de plus de 15 % des importations russes », souligne le SICECO. La valorisation de cette énergie permettrait de « produire localement la totalité des besoins de gaz, en tenant compte également des usages liés à la mobilité (bioGNV) ». Celle-ci contribuerait également à la création de plus de 30.000 emplois non délocalisables d’ici 2027.

Tenant compte de ces avantages, le syndicat recommande à l’État de lever certaines conditions administratives afin de mobiliser pleinement le potentiel des gaz renouvelables dans le cadre de la stratégie énergie-climat de la France. « Le SICECO, tout comme la FNCCR, se tient à disposition des ministères pour lever les verrous réglementaires à la production pour les installations existantes afin qu’elles participent à leur pleine capacité à la sécurité d’approvisionnement d’ici le prochain hiver », déclare le syndicat. Ces mesures doivent s’accompagner du « premier levier de l’indépendance énergétique » qui consiste à réduire les consommations en encourageant la rénovation des bâtiments mal isolés.