Daniel Richet, directeur général du Cetim, François Legalland, directeur du CEA-Liten. Crédit : CEA
C’est un partenariat scientifique au service du déploiement de la chaîne de valeur hydrogène en France ! L’alliance CEA-Cetim produira des nouvelles méthodes de caractérisation du comportement des matériaux métalliques, polymères ou composites en présence de l’hydrogène.
En associant leurs expertises dans le domaine des matériaux et de l’étanchéité, le CEA et le Cetim ouvrent la voie au développement d’une filière française de production de composants et systèmes hydrogène. Le partenariat, d’une durée de cinq ans, contribuera à la production de nouvelles méthodes de caractérisation des matériaux en environnement hydrogène, de simulation et d’optimisation au service d’une compétitivité industrielle nationale.
Dans ce cadre, le Cetim mobilisera l’expérience issue de son centre d’ingénierie et d’essais des matériaux, HyMEET qui entend doter la mécanique française des moyens et des compétences pour assurer la maîtrise technologique des changements qu’impose l’essor de l’hydrogène. De son côté, le CEA mettra à profit de ce partenariat ses compétences scientifiques, ses moyens expérimentaux (essais mécaniques sous haute pression d’hydrogène, perméation d’hydrogène, éclatement de disques/tubes…) associés à des moyens de caractérisations microstructurales, de dosage de l’hydrogène dans les matériaux et de modélisation.
Caractérisation des matériaux
En cumulant ces différentes expériences, l’alliance travaillera dans un premier temps sur la caractérisation des matériaux en présence d’hydrogène, qu’il s’agisse du comportement des alliages, des assemblages ou des soudures, via des protocoles dédiés. « Ces données sont des éléments essentiels pour assurer la durabilité et la fiabilité des composants et systèmes fonctionnant sous hydrogène », précisent les partenaires.
Les deux entités envisagent de lancer un volet numérique pour faciliter la compréhension des mécanismes de diffusion et d’impact dans les matériaux. « Dans la dégradation des propriétés mécaniques des matériaux soumis à ce type d’environnement, plusieurs paramètres sont à prendre en compte. Qu’ils soient d’ordre métallurgique, physico-chimique, électrochimique, etc., de nombreuses difficultés associées à la prédiction et la prévention de l’endommagement sont donc rencontrées et rendent très difficiles l’identification des paramètres critiques sans cette approche innovante couplant outils numériques et développement de bancs dédiés », expliquent-ils.