La startup française Gen-Hy annonce une avancée technologique majeure dans le domaine des électrolyseurs alcalins. Avec des catalyseurs haute performance sans métaux rares, l’entreprise réussit à augmenter les rendements de production d’hydrogène tout en réduisant les coûts.

Si l’hydrogène vert est présentée comme une solution d’avenir pour la transition énergétique, sa production coûteuse à l’électrolyse de l’eau reste un frein à son développement. Une secteur que Gen-Hy entend révolutionner avec sa nouvelle formulation de catalyseurs haute performance, qui permet d’atteindre des rendements de plus de 85 % contre 65 % en moyenne actuellement sur le marché la production d’hydrogène vert.

Les électrolyseurs alcalins, qui permettent de produire de l’hydrogène en faisant passer de l’électricité à travers de l’eau, sont une des pistes les plus prometteuses pour l’industrie de l’hydrogène vert. Cependant, les catalyseurs utilisés pour accélérer la réaction sont souvent à base de métaux nobles tels que le platine et l’iridium, qui sont chers et rares. Soucieuse de réduire ces coûts, Gen-Hy intervient avec une solution innovante : des catalyseurs haute performance à base de nanoparticules de nickel, un métal abondant et bon marché. En les combinant avec ses membranes « Gen-AEM », la startup réussit à augmenter la surface de contact entre le catalyseur et l’eau, ce qui permet d’obtenir des rendements bien supérieurs à la moyenne du marché. « C’est un pas en avant dans la production d’hydrogène à hauts rendements, en se passant de métaux rares, des ressources limitées sur notre planète. C’est la seule et unique voie compatible avec la production d’hydrogène à échelle industrielle », a commenté Sébastien Le Pollès, président de Gen-Hy.

Passage à l’échelle industrielle

Grâce à son procédé de dépôt catalytique inédit sur le marché, Gen-Hy réussit à produire 30 % d’hydrogène en plus pour un électrolyseur de 1 MW. Avec des rendements de plus de 85 % pour une quantité de production d’hydrogène de 518 kg/jour pour 1 MW consommé, Gen-Hy se positionne comme l’entreprise la plus performante du secteur. Cependant, ce spécialiste doit encore réussir à passer du laboratoire à la production industrielle d’hydrogène, avec la construction de son usine de fabrication d’électrolyseurs AEM à Belfort, prévue pour 2024.

Si l’entreprise réussit ce défi, elle pourrait bien révolutionner le marché de l’hydrogène vert en proposant une alternative durable et économique à grande échelle.