L’État a annoncé le 29 août ne pas poursuivre le projet de construction d’un nouvel aménagement hydroélectrique sur le Rhône, entre Saint-Romain-de-Jalionas (Isère) et Loyettes (Ain). Cet abandon serait lié au projet d’EPR à Bugey.
Clap de fin pour le contesté projet Rhônergia. L’État a annoncé fin août sa décision d’abandonner le projet de barrage sur le Rhône, d’une puissance de 34 mégawatts.
L’infrastructure, dont le budget était estimé à plus de 300 millions d’euros, prévoyait une retenue de 22 kilomètres sur le fleuve, grâce à la construction d’une digue de 4 kilomètres.
La Compagnie Nationale du Rhône (CNR) a dit « prendre acte de cette décision, qui met un terme à l’étude du projet Rhônergia et ouvre une nouvelle phase de discussion avec l’État pour identifier de nouveaux projets en lien avec le fleuve ». Selon la direction générale de l’énergie et du climat, citée par l’AFP, la première raison de cet abandon est « que les études ont soulevé des risques techniques sur le projet EPR2 de Bugey, qui auraient pu conduire à une augmentation des coûts et un retard de calendrier pour ce projet, et des enjeux potentiels sur la sûreté de l’exploitation de la centrale nucléaire de production électrique existante ».
Étudié par CNR à la demande de l’Etat conformément à la loi Aménagement du Rhône du 28 février 2022, le projet Rhônergia a fait l’objet d’études de faisabilité, remises en avril 2024. Une concertation de trois mois avait ensuite été organisée, en lien avec l’État et RTE.