Des étudiants en design ont travaillé avec l’Agence de la transition écologique (Ademe) dans le but de « faire émerger des solutions concrètes visant à favoriser la désirabilité des énergies renouvelables ».
Favoriser l’attrait des énergies renouvelables. Tel est l’objectif du partenariat noué ce printemps entre l’Agence de la transition écologique (Ademe) et l’école de condé Nice, l’un des principaux établissements supérieurs privés d’enseignement du design, de l’image, de l’artisanat et du patrimoine en France. Plus exactement, « cette collaboration inédite entre les ingénieurs de l’Ademe et les étudiants en Mastères design du campus niçois de l’école [avait] pour but de faire émerger des solutions visant à favoriser la désirabilité des énergies renouvelables, et plus particulièrement de l’éolien et du photovoltaïque, auprès du grand public », indiquent les deux structures partenaires.
Les étudiants ont ainsi été invités à travailler durant trois mois autour des énergies renouvelables (EnR) dans le but de proposer des solutions concrètes en matière de campagnes de communication, de sensibilisation mais aussi de supports tels que des jeux de plateforme ou sur smartphone favorisant l’immersion et l’engagement des utilisateurs. Dans un premier temps, les étudiants ont mené une étude conjointe des énergies et des publics, afin de définir une ligne éditoriale. Dans un second temps, ils ont défini des « persona », des personnes fictives représentant le portrait-type des publics visés par l’Ademe.
« Le partenariat portait sur des technologies très matures, l’éolien et le photovoltaïque, car nous nous rendons compte qu’il y a un gros enjeu en termes social et sociétal, avec sur le terrain des oppositions dogmatiques auxquelles on ne sait toujours pas répondre avec nos messages d’ingénieurs », avance Amandine Volard, ingénieure éolien et énergies marines pour l’Ademe, avant d’ajouter : « L’objectif de ce partenariat était de s’ouvrir à d’autres expertises. Nous souhaitions prendre du recul et passer par un autre regard, celui de designers mais aussi d’étudiants. »
« Notre travail de designer a permis de dégager de nouveaux points de vue concernant les réticences que peuvent avoir certains publics autour de l’éolien, notamment dues parfois à un langage scientifique pointu, parfois éloigné de celui attendu par le grand public », illustre Lola Jalabert, étudiante à l’école de condé. Le partenariat entre l’école niçoise et l’Ademe tend à illustrer l’engagement de l’établissement pour la transition écologique et son objectif de former des designers engagés. Il est également « un exemple concret de la manière dont le design peut apporter une réponse aux enjeux environnementaux actuels », concluent les deux partenaires.