La signature de l’Accord a eu lieu lors de la première édition du Forum Mondial Bâtiments et Climat, organisée par la France et le Programme des Nations unies pour l’environnement, à Paris, les 7 et 8 mars.
C’est inédit. Les représentants de 70 pays, dont la France, les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes Unis, mais pas la Chine – ont signé le 8 mars une déclaration commune visant à accélérer la transition écologique du secteur de la construction. « C’est un moment fort de diplomatie et d’action climatique », a jugé Christophe Béchu, Ministre de la Transition écologique.
Nommé « Déclaration de Chaillot », le texte a été élaboré lors de la première édition Forum Mondial Bâtiments et Climat, organisé par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), les 7 et 8 mars, à Paris.
Dans le cadre de cette Déclaration, les Etats signataires s’engagent par exemple à élaborer des feuilles de route, des objectifs contraignants et un cadre financier afin d’augmenter la part de bâtiments résilients et décarbonés. Ils s’engagent également à promouvoir des chaînes de valeurs collaboratives, le développement de solutions innovantes, l’amélioration des compétences, comme le savoir-faire local, ou encore le développement des outils et des cadres réglementaires pour partager les données et les bonnes pratiques.
Création d’un Conseil dédié
Afin de simplifier la mise en œuvre de ces engagements, les ministres s’appuieront sur les grands rendez-vous internationaux, tels que le G7, le G20, le G77 et les COP climat, pour inclure davantage les enjeux de la construction et du bâtiment. Ils ont acté la création d’un « Conseil intergouvernemental pour les Bâtiments et le Climat », dont la mission est de faciliter et suivre l’exécution des objectifs de la Déclaration.
Les signataires ont signalé l’urgence à agir pour respecter l’Accord de Paris et le maintien du réchauffement climatique sous la barre des 1,5°C. Le secteur de la construction représente à lui seul 21% des émissions de gaz à effet de serreà l’échelle mondiale.
Parallèlement, avec l’accélération du changement climatique, les bâtiments seront de plus en plus exposés, et il est estimé que, d’ici 2050, 68% de la population mondiale vivra dans des zones urbaines.