Dans le cadre du salon Energaia, qui s’est déroulé les 11 et 12 décembre à Montpellier, l’initiative « Les écoles des réseaux pour la transition énergétique » a été présentée. En partenariat avec le ministère de l’Education et les professionnels, elle vise à apporter une réponse aux enjeux de recrutement.
10.000 recrutements par an, soit un doublement des effectifs d’ici 2030. Tels sont les besoins de la filière des réseaux électriques, pour répondre aux enjeux de la transition énergétique. « Nous parlons d’une deuxième électrification de la France », précise Delphine Besson, cheffe de projet « compétences d’avenir » au sein d’Enedis, faisant référence à la première électrification du territoire qui a eu lieu au sortir de la Seconde Guerre mondiale.
Problème : si la filière représente aujourd’hui près de 1.600 entreprises et près de 100.000 salariés en France, elle manque malgré tout de visibilité et peine à être attractive. Parallèlement, les formations ne sont souvent pas adaptés aux besoins des professionnels.
Pour répondre à cet enjeu, l’initiative « Les écoles des réseaux pour la transition énergétique » a été lancée en mars 2023. Le projet a été présenté lors du salon Energaïa. Porté par Enedis, RTE et les syndicats professionnels du secteur, il vise à sensibiliser les jeunes et les personnes en reconversion ou en réinsertion aux métiers de la filière, et « améliorer l’adéquation des besoins et des formations », explique Delphine Besson.
Un réseau d’école
En partenariat avec l’Education nationale, des classes « réseaux électriques » ont été créées de la la seconde à la terminal, et dans les BTS depuis la rentrée 2024, dans plus d’une centaine d’établissements, partout en France. « C’est un programme national qui s’ancre dans les territoires », explique Delphine Besson.
Concrètement, les élèves des classes « réseaux électriques » reçoivent une formation sur les enjeux de la filière, réalisent des visites de terrain et rencontrent des professionnels. Ils bénéficient de 18 semaines de stage dans les entreprises partenaires, et peuvent être accompagnés par un mentor salarié dans l’une des entreprises participant au programme.
Reste des défis à relever. « Il y a encore du chemin à parcourir, notamment en terme de féminisation des métiers, note Delphine Besson. On ne pourra pas doubler les effectifs dans les filières industrielles s’il n’y a pas de femmes ! ».