Depuis la campagne de mesure de Dunkerque à l'hiver 2004-2005, la thermographie aérienne est une méthode qui séduit pour diagnostiquer les fuites énergétiques du bâti depuis le ciel. La ville du Nord a en effet marqué l'éveil du marché. Reims, Gap, Le Havre, Marseille, Le Bourget... « Il a fallu deux ans pour que la demande émerge ; cet hiver, nous comptons 118 sollicitations », souligne Jean-Claude Barré, directeur de Trading Corp Consulting (TCC), le pionnier du secteur. Depuis d'autres se sont lancés sur ce marché porteur. La Jeune Chambre économique française ( JCEF) a elle aussi agi pour accélérer les opérations, par exemple en favorisant les montages financiers, et vise 120 diagnostics d'ici à 2011. Mais attention : quantité ne rime pas toujours avec qualité. Jean-Claude Barré, qui se présente comme un « artisan », craint aujourd'hui pour la crédibilité de la technique. « Trop d'opérations ne sont pas menées dans les règles de l'art », s'emporte-t-il. Avec des acquisitions par avions à très haute altitude et grande vitesse, sur de longues distances et la nuit, impossible de faire des interprétations justes. Le directeur de TTC plaide donc pour des appels d'offres mieux pensés et respectant les impératifs techniques du procédé.