Coca-Cola Entreprise possède cinq usines de production en France, à Dunkerque, Paris, Marseille et Toulouse. « Notre modèle de distribution est déjà basé sur la proximité avec les bassins de consommation, juge Mathias Lenas, directeur logistique clients. Mais, en 2010, nous avons cherché à le rendre encore plus efficace. » Le groupe a, par exemple, élargi la production d'une de ses marques (Fanta) à deux sites au lieu d'un. En un an, il a réussi à diminuer de 4 km les parcours moyens de ses livraisons, de 265 à 261 km, soit une économie carbone de 427 tonnes. Autre levier testé avec trois clients partenaires (Casino, Carrefour et Monoprix), le backauling, cette technique logistique qui permet d'optimiser les tournées de livraisons en évitant les retours à vide des camions via un parcours triangulaire entre l'usine du fournisseur, l'entrepôt du client et son magasin. Pour Coca-Cola, la pratique a généré, en 2010, une économie de près de 210 tonnes de carbone sur 780 livraisons. En 2011, le groupe continuera sur sa lancée en l'élargissant à un nouveau client (Système U Ouest) et au fournisseur de palettes Chep. En parallèle, il s'associe à son prestataire de transports DHL pour expérimenter sur un client francilien un véhicule équipé d'une technologie qui dope la combustion du moteur par injection de gaz hydrogéné et limite ses consommations. Cette stratégie devrait contribuer à atteindre une réduction de 15 % des rejets carbonés, fixée par Coca-Cola, d'ici à 2015.
