« Je ne m’attendais pas à ce qu’il devienne un tel phénomène de société », s’est félicité le maire de Paris Bertrand Delanoë. Certes, la ville de Lyon a précédé de deux ans Paris avec son Vélov'. « L’initiative de cette municipalité m’a aidé à convaincre mes propres équipes de l’intérêt d’un tel service », se souvient-il. Le dispositif parisien se démarque par son ampleur : de 750 stations au début, le dispositif est passé à 1 700 stations. A l’opposé d’autres villes, il n’est pas géré en régie. Une filiale du groupe de mobilier urbain publicitaire JCDecaux s'en charge. « Dans les villes qui ne suivent pas ce modèle économique et préfèrent gérer et louer elles-mêmes leur parc, un plafond est souvent atteint à 4 000 vélos. On en gère plus de 11 000 à Paris », a comparé Jean-Charles Decaux, président du groupe éponyme.
D'autres chiffres impressionnent : un Vélib’ est loué en moyenne toutes les secondes dans la ville et ses 31 communes limitrophes équipées de stations, les utilisateurs du service représentent près de 40 % de l'ensemble des cyclistes à Paris, et 110 000 trajets sont effectués chaque jour par son biais. « En clair, on est parvenu à faire du vélo un mode de transport collectif individuel. Au départ, ce fut lourd à gérer, on a perdu de l’argent et les coûts d’entretien ont grimpé à cause du vandalisme. Il y a désormais moins de dégradations et le contrat d’exploitation est à l'équilibre », ajoute Jean-Charles Decaux. Pour autant, il se garde bien de révéler le chiffre d’affaires et les projets à venir de l’entreprise. L’un des principaux chantiers reste la régulation des vélos. Complexe à traiter, il nécessite d’anticiper au mieux les besoins des utilisateurs. Le blog de Vélib'