C'est un dispositif d’accompagnement au changement « par le bas ». Inspiré du marketing individualisé et de la psychologie sociale, il s'appuie sur des « ambassadeurs » pour encourager et accompagner un changement des comportements de déplacement dans le Pays d’Aix. Pour la collectivité, l'objectif est clair : il faut qu’à l’issue de cette année d’accompagnement, une grande partie des volontaires aient abandonné leur voiture pour certains de leurs trajets !
Or c'est plutôt bien parti puisque dans la commune de Venelles et du quartier de la Duranne (Aix-en-Provence), tous deux situés en périphérie du centre-ville d’Aix-en-Provence, où le dispositif est testé, la mayonnaise prend. A la clé, une réduction de 4 % des trajets en voiture parmi les 300 volontaires des deux quartiers. Pour cela, tous les moyens sont bons : analyse des trajets quotidiens des volontaires, information sur les transports en commun, sur les modes de transports alternatifs, formation à la pratique du vélo en ville, suivi des changements de comportement…
« Ce résultat se situe dans la moyenne des meilleurs scores enregistrés parmi les douze expériences similaires recensées dans le monde, allant de 3% à 6% de réduction des trajets automobiles dans d'autres villes test européennes. Au vu des premiers bilans personnels dressés par ces ambassadeurs après trois premiers mois de fonctionnement du dispositif, 62% des volontaires ont testé un mode de déplacement autre que la voiture », vante-on au sein de l'agglomération. Depuis novembre dernier, la mesure des résultats liés aux changements d'habitude est effectuée tous les trois mois. En octobre 2016 sont prévus un bilan de l’expérimentation et la rédaction d’un guide méthodologique pour la reproduire sur de nouveaux secteurs.MB