Enedis, Vinci Autoroutes, TotalEnergies et les principaux constructeurs européens de poids lourds s’associent pour réaliser un état des lieux des besoins en matière de déploiement des bornes de recharges pour les poids lourds électriques.
Quels sont les besoins en recharge électrique pour le transport de marchandise longue distance ? Pour répondre à cette question, Enedis, Vinci Autoroutes, TotalEnergies et les principaux constructeurs européens de poids lourds se sont associés pour apporter une vision globale à horizon 2030 et 2035 à l’ensemble des acteurs du secteur.
Les tous premiers résultats indiquent d’ores et déjà que la recharge sur les principaux axes routiers français pourrait représenter pour le transport longue distance, à horizon 2035, une demande en énergie pouvant aller jusqu’à 3,5 TWh par an. Par comparaison, la consommation annuelle française qui de l’ordre de 460 TWh en 2022. Cela impliquerait un appel de puissance maximum sur l’année pouvant atteindre 1,15 GW au plus fort de la demande. Des besoins « significatifs », mais qui « pourraient être intégrés sans difficulté majeure par le réseau » selon les énergéticiens.
Les besoins impliqueraient le déploiement de près de 10 000 points de recharge de type CCS pour les pauses longues et de 2 200 points de recharge rapide (HPC) de type MCS à horizon 2035. Ces estimations tiennent compte d’un scenario « haut » comprenant 30% de poids lourds électriques dans le parc roulant réalisant 25% des trajets longue distance en 2035.
Une mise en production des véhicules début 2024
Le poids lourd électrique à batterie est aujourd’hui la principale technologie bas carbone que les constructeurs ont choisi de développer. S’ils sont déjà disponibles pour la livraison urbaine et le transport régional, les technologies de poids lourds électriques longue distance seront en production d’ici début 2024. Ces véhicules disposeront d’une autonomie supérieure à 4 heures 30. La disponibilité de la recharge électrique reste donc un prérequis à l’électrification des flottes de poids lourds.
Les résultats plus détaillés de cette étude seront publiés avant la fin de l’année.