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POLITIQUES

Des produits bio dans les cantines

PUBLIÉ LE 1er MARS 2008
LA RÉDACTION
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Toute l'information de cette rubrique est dans : Environnement Magazine
Le magazine pour les acteurs et décideurs du développement durable et des métiers de l’environnement.
Au cours du Grenelle de l'environnement d'octobre dernier, l'introduction de produits biologiques dans la restauration collective figurait en bonne place. La circulaire interministérielle présentée par le ministère de l'Écologie, le 19 décembre 2007, se situe dans la droite ligne de cet objectif, en proposant « pour l'année 2010, 15 % de denrées issues de l'agriculture biologique dans les menus et les prestations de restauration publique, y compris lors de réceptions officielles, et d'atteindre 20 % à l'horizon 2012 ». Ce sont 655 millions de repas bio qui pourraient être servis chaque année dans les cantines des ministères. Plus précisément, le texte vise d'abord à développer l'offre de produits issus de l'agriculture biologique, en passant à 6 % de la surface agricole utile en agriculture biologique en 2012, au lieu de 2 % aujourd'hui. Il prévoit aussi de mutualiser et de communiquer largement les résultats de recherche et développement obtenus dans ce secteur. Et, enfin, il cherche à consolider la demande de ce type de produits.Renforcer l'offrePour Olivier Rousseau, de la coordination Rhône-Alpes de l'agriculture biologique ( Corabio), cette circulaire semble aller de prime abord dans le bon sens en fixant des objectifs chiffrés intéressants. Cependant, elle ne prend pas en compte « l'important problème de l'offre en produits bio en France ; nous sommes encore obligés d'importer, ce qui va à l'encontre du principe même de développement durable ». Encourager la consommation dans les cantines est donc une chose, mais pas avec n'importe quel type d'approvisionnement... En effet, si la demande en bio est exponentielle, avec 9,5 % de progression de consommation, la France se place au vingtième rang des pays européens producteurs de bio, loin derrière l'Italie ou l'Autriche. Il faut donc « d'abord développer la production locale avant de fournir les cantines », souligne-t-il. Même son de cloche pour Vincent Perrot et Éric Grunewald, de la Fédération nationale de l'agriculture biologique ( Fnab) : « En incitant à consommer plus de bio, le gouvernement ne dépasse pas, une fois encore, l'effet d'annonce ; la circulaire n'engage l'État en rien. » Sans texte coercitif, comment seront effectués les contrôles sur les pourcentages visés ? Au niveau local, si quelques régions comme l'Alsace, la Basse-Normandie ou Paca ont déjà expérimenté le bio dans les cantines scolaires en fonction de la production locale, les moyens manquent encore, notamment pour former les gestionnaires et les cuisiniers à cette pratique...Le ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, a pourtant présenté en septembre dernier son plan d'action en faveur de l'agriculture biologique, qui vise à « amener l'offre française à un niveau permettant de satisfaire la demande des consommateurs en 2012 ». Ainsi, 15 millions d'euros sur cinq ans seront alloués à un fonds de structuration des filières, pour renforcer l'action de l'Agence Bio. Par ailleurs, pour soutenir les exploitations converties en agriculture biologique, au-delà des mesures agri-environnementales de conversion, « le crédit d'impôt a été doublé dans le cadre de la loi de finances rectificative 2007 et porté à 4 000 euros. Cette mesure favorise le maintien des exploitations converties, mais aussi la transmission des exploitations bio », précise Khristelle Robic, du ministère de l'AgricultureDes aides insuffisantesCes annonces restent insuffisantes pour la Fnab, notamment en ce qui concerne les aides à la conversion. « Ces aides ne sont pas vraiment incitatives dans un contexte de prix agricoles rémunérateurs. Ainsi, un céréalier atteint le plafond d'aide dès 38 ha ; la région parisienne, avec de grosses exploitations, « sinistrée » en matière de production biologique, risque donc de le rester et de ne pas pouvoir participer à l'approvisionnement des restaurants parisiens de l'État », s'inquiète Vincent Perrot. Alors qu'à Bruxelles la Commission annonce vouloir répondre aux enjeux environnementaux, force est de constater que l'agriculture biologique n'est pas encore au coeur de la réforme de la politique agricole commune en cours, la plus part du gâteau étant réservée aux agriculteurs traditionnels...
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