Aujourd'hui, la température de départ de l'eau chaude des chaufferies collectives ou des réseaux de chaleur est fixée uniquement en fonction de la température extérieure. La méthodologie WeatherSync mise au point par l'Institut météorologique et hydrologique (SMHI) suédois calcule une température qui prend en compte plusieurs autres paramètres : nébulosité, degré d'ensoleillement, précipitations, vent... Le modèle nommé Enloss mesure l'influence de ces paramètres et les associe aux caractéristiques thermiques du bâtiment. Il intègre des données très précises comme la situation géographique, l'utilisation, les émissions de chaleur (corps humain, appareils électriques...). L'appareil, installé dans le bâtiment, calcule la capacité de stockage de la chaleur et la transmet à l'opérateur qui peut agir en temps réel sur le chauffage. Les premières expérimentations menées à Stockholm sur deux bâtiments, soit 140 logements, montrent une économie d'énergie de 10 %. Si le coût de l'installation du dispositif est relativement faible (1 000 euros environ), celui de son fonctionnement atteint environ 3 500 euros par an ; mais en Suède, il est rentabilisé dès la première année. La cellule aménagement durable de la direction R & D de Veolia Environnement teste cette nouvelle technologie dans trois bâtiments collectifs anciens, à Narbonne (11), Valence (26) et Roanne (42).