Sur le chantier de la ligne à grande vitesse (LGV) Bretagne- Pays de la Loire, les choix techniques se feront à l'aune de leur bilan carbone. Eiffage, qui a remporté l'appel d'offres, finalise le mode de gouvernance de son nouveau « fonds d'arbitrage technico-économique carbone ». « Rien à voir avec la finance carbone. Aucun dispositif du marché ne correspondait à ce que nous voulions faire », pointe Valérie David, directrice développement durable d'Eiffage. Un montant de 6,4 millions d'euros a été mobilisé (pour un coût global du projet - études, matériaux, construction - de 3 milliards). AlternConsult, spécialiste du bilan carbone dans le ferroviaire, établira des fiches pour les solutions techniques habituellement utilisées, et pour d'autres moins carbonées mais plus chères. Le fonds financera la différence. Pour Eiffage, outre minimiser son empreinte carbone, l'intérêt est la traçabilité de la procédure. Le groupe va se constituer une base de données carbone des techniques envisagées. Surtout, cette démarche replace la direction développement durable au coeur de discussions, « qui ne visaient jusqu'à présent que la performance technique », se réjouit Valérie David. Début du chantier en 2012.