Inaugurée sur le campus de la Chantrerie, au nord-est de la ville, une chaufferie au bois et son réseau de chaleur fait des envieux non pour sa puissance (2,5 MW), mais pour son montage. Ces équipements ont été portés par cinq établissements, dont l'École supérieure du bois et l'École des mines de Nantes, tous relevant d'une autorité de tutelle différente - la Région pour l'École du bois et le ministère de l'Éducation nationale pour Polytech'Nantes - ce n'était pas gagné d'avance. Sous l'impulsion des Mines, le dossier a avancé et obtenu l'apport déterminant du Fonds chaleur : 1,8 million d'euros, soit la moitié du coût. Le reste est financé par Cofely. Retenue pour construire et exploiter l'installation, cette filiale de GDF Suez se rémunère sur la chaleur produite que les établissements se sont engagés à acheter pendant vingt ans. « Le Code des marchés publics ne permet de s'engager sur un tel achat qu'en se regroupant. On l'a fait par le biais d'une association foncière urbaine libre, une Aful. Facile à mettre en place, cette forme juridique nous a permis d'acquérir un terrain et d'y installer l'équipement, qui est plus écologique qu'avant puisqu'il intègre une chaudière au bois », précise Bernard Lemoult, responsable développement durable aux Mines de Nantes. Bois qui provient de la région. En appoint, deux chaudières au gaz naturel de 2,5 MW ont été installées. Par rapport au précédent système entièrement au gaz, le nouvel équipement permettra 5 % d'économies sur le budget chauffage.