Pas de doute, la nouvelle directrice générale de l'association Max Havelaar France est à sa place. « J'ai toujours eu le souci de l'utilité publique. Alors intégrer cette ONG, c'est pour moi l'endroit le mieux placé pour agir », juge Dominique Royet. Cette diplômée d'une école de commerce avait pourtant commencé par une carrière plus classique de marketing et de communication au sein de grandes entreprises de loisirs comme Disney. « C'est à cette époque que j'ai rencontré le patron du WWF qui m'a fait comprendre que mon bagage pouvait aussi convenir à des causes utiles. Cela a été une révélation. » Embauchée par l'association de protection de l'environnement pour développer la marque WWF des produits, elle y restera dix ans. « J'ai rencontré là-bas des gens extraordinaires, Pierre Rabhi, Jean-Marie Pelt, qui m'ont véritablement influencée, je dirais même sur le sens spirituel de ma vie. » Durant cette période, elle nouera aussi, en pionnière, des partenariats stratégiques avec les grandes entreprises du Cac 40. « J'ai pu constater la pression des grandes entreprises sur la chaîne d'approvisionnement et l'importance d'orienter leur stratégie vers des pratiques durables. » En 2008, Dominique Royet saute donc le pas et s'associe à la création du cabinet-conseil Altadev en tant que spécialiste des politiques RSE des entreprises et des ONG. Promouvoir le commerce équitable chez Max Havelaar France, c'est par conséquent une nouvelle étape tout en cohérence pour cette alterconsommatrice convaincue. L'antenne française du réseau international se porte bien, avec un chiffre d'affaires 2013 des produits labellisés Fairtrade-Max Havelaar en hausse de 9 %. « Nous allons poursuivre en ce sens avec l'objectif de mieux faire connaître le label au grand public et de le sensibiliser au pouvoir de son choix. » Aujourd'hui, les Français achètent en moyenne quatre produits labellisés par an ; soit une prime de 4 millions d'euros reversée aux producteurs. Avec cinq produits par habitant, ce serait un million de plus.