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POLITIQUES

« Le Coopek pourrait engendrer la création d'un millier d'emplois d’ici à 2020 »

PUBLIÉ LE 14 FÉVRIER 2017
LA RÉDACTION
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Vous avez lancé fin 2016 une monnaie complémentaire nationale, le coopek. Dans quel objectif ?Aujourd’hui, 98 % de la monnaie en circulation dans le monde sert aux échanges boursiers ou financiers, mais pas à l’économie réelle. Numérique, le coopek interdit toute spéculation. À parité avec l’euro, il a vocation à financer quatre transitions : énergétique, carbone, alimentaire et sociale. Au départ, voilà cinq années, seule la première était visée, notamment car la région Midi-Pyrénées où est né le projet, connaît un fort taux de précarité énergétique. Mais pour lutter contre la pauvreté, il faut en fait agir sur quatre leviers. Notre principal modèle est le WIR, monnaie complémentaire qui existe depuis 1934 en Suisse et qui représente à ce jour 2 % du PIB du pays. L’activité économique générée par le coopek pourrait ainsi engendrer la création d’un millier d’emplois équivalents temps plein d’ici à 2020. Nous allons rapidement créer un comité scientifique indépendant pour vérifier ces projections et élaborer des indicateurs afin de mesurer « l’efficacité » globale du coopek.  Qui peut utiliser cette nouvelle monnaie et où ?Nous avons découpé le pays en 300 secteurs géographiques d’environ 200?000 habitants. Une douzaine étaient ouverts début novembre, dont la moitié en Occitanie. Nous en prévoyons prudemment 200 à la fin de 2018. Pour acheter ou vendre des produits ou des services en coopeks, il faut adhérer à la Scic. Les particuliers peuvent payer en coopeks les entreprises sociétaires via le web, une carte sans contact ou leur téléphone, et sans commission. Le coût de souscription à la coopérative s’élève à 50 euros, qui leur seront reversés sur leur compte Coopek, auxquels il faut ajouter 20 euros d’abonnement annuel. Mais, à l’achat de 100 coopeks, 110 leur seront crédités : 5 en pouvoir d’achat supplémentaire et 5 en dons solidaires destinés à financer des associations. La première à en bénéficier : la Fabrique nomade, une structure d’insertion professionnelle des artisans migrants. Nous allons en outre prochainement créer l’association Coopek Carbone, en partenariat avec l’Association française d’agroforesterie. Chacun pourra évaluer en ligne son empreinte carbone et verser une contribution équivalente en coopeks qui servira à financer un projet local de compensation. Les conditions sont-elles les mêmes pour les entreprises ? Quel intérêt trouvent-elles à adhérer ? Les entreprises, ainsi que les associations, doivent s’acquitter d’une souscription à 100 euros et d’un abonnement à 50, sans reversement. Elles bénéficieront d’un système de prêts gratuits entre entreprises adhérentes (l’équivalent d’un découvert autorisé en coopeks) et d’une clientèle captive. En Belgique et en Suisse, les entreprises qui acceptent une monnaie complémentaire nationale ont vu leur chiffre d’affaires gonfler de 3 à 5 %. Mais au regard du coût de l’adhésion, dérisoire pour une entreprise, la seule question à se poser est finalement la suivante : veut-on en être ou pas ?… Dans la région toulousaine, la Mutuelle du Rempart accepte déjà les coopeks et peut les utiliser pour ses remboursements ou procéder au tiers-payant pour les patients de la clinique Pasteur. Cet établissement de santé nous a rejoints en compagnie d’une unité de méthanisation-compostage qui traite ses déchets et d’un fournisseur en produits du commerce équitable.  Quels types de projets les crédits Coopek interentreprises permettront-ils de financer ? Les premiers crédits devraient être effectifs en 2017. L’objectif est, par exemple, de financer l’installation de maraîchers bios puis de plateformes de regroupement. Nous sommes déjà en relation avec plusieurs réseaux d’Amap. Nous avons aussi deux projets de construction de logements sociaux bien avancés avec des architectes et des réseaux d’artisans. L’investissement représentera entre 100?000 et 300?000 euros, dont la moitié payée en coopeks ! Et, quand paraîtra le décret sur l’autoconsommation collective faisant suite à l’ordonnance du 28 juillet 2016, nous mettrons en place une structure, Coopek Énergie, appelée à financer en coopeks des projets d’autoconsommation photovoltaïque sur les toits des particuliers, des commerces…  Les collectivités pourront adhérer au cours de cette année. Au Sequestre, commune de 1?700 habitants où vous déployez depuis 2001 en tant que maire une politique volontariste et participative de développement durable, pourra-t-on bientôt payer la cantine de ses enfants en coopeks ? Malheureusement, cela ne dépend pas de nous. Les collectivités peuvent légalement être payées en monnaie complémentaire mais ne peuvent rétribuer ainsi leurs fournisseurs. J’ai demandé moi-même à la trésorerie générale à recevoir une partie de mon indemnité de maire en coopeks, mais je n’ai toujours pas reçu de réponse… Quoi qu’il en soit, les collectivités pourront nous aider à faire connaître cette nouvelle monnaie et l’utiliser pour subventionner les associations qui l’acceptent. Nous pourrons également fournir aux EPCI des chiffres relatifs à l’utilisation du coopek sur leur territoire. Propos recueillis par Fabian Tubiana
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