En réaction à la démission de Nicolas Hulot de ce mardi 28 août, un groupement d’ONG ont rédigé une tribune sur France Info, appelant le président Emmanuel Macron à « changer de cap ».
Dans une tribune rédigée pour France Info, la Fondation pour la nature et pour l’homme (FNH), Agir pour l’environnement, France nature environnement (FNE), Générations futures, les Amis de la terre, Réseau sortir du nucléaire, l’Action des citoyens pour le désarmement nucléaire, l’Association pour la protection des animaux sauvages, Virage énergie et la Société nationale de protection de la nature, reviennent sur le choix de Nicolas Hulot de démissionner du gouvernement d’Emmanuel Macron.
« Malgré l’ambition affichée du ministre de l’Ecologie, la volonté d’Emmanuel Macron de ménager la chèvre écologique et le chou productiviste n’a pas contribué à créer la condition d’une politique écologique lisible et cohérente », écrivent les ONG. Elles estiment que le départ de l’ancien ministre « révèle la superficialité de l’engagement écologique d’Emmanuel Macron, optant pour une écologie des mots, privilégiant les discours aux actes, espérant que la simple présence de Nicolas Hulot justifierait une politique bien loin de la rupture maintes fois annoncée ». Ainsi, cette démission est, selon les associations, le signe de l’échec de la politique écologique d’Emmanuel Macron et « le symptôme d’une immense incompréhension ».
Soutenir le libéralisme « et en même temps » l’écologie
Dans cette tribune, les ONG taclent les orientations prises par le gouvernement : « En matière écologique, nous ne pouvons plus soutenir l’agriculture biologique et "en même temps" le glyphosate, la sobriété énergétique et "en même temps" le nucléaire, une redynamisation des centres-villes et "en même temps" Europacity et l’artificialisation des terres agricoles, la nécessaire préservation de la biodiversité et "en même temps" la baisse du prix du permis de chasse, la mise en œuvre de la COP21 et "en même temps" la multiplication des projets autoroutiers, les fermes-usines et "en même temps" une agriculture paysanne, le libéralisme et "en même temps" l’écologie », peut-on lire.
Lors de l'ouverture de la séance plénière du One Planet Summit, le 12 décembre 2017. Crédit : Eva Gomez